Jus et nectars
[Coronavirus Covid-19] Rebond des ventes de jus de fruits
Recherche de vitamine C et plus de temps pour le petit déjeuner… Confinés, les Français ont plus consommé de jus de fruits, selon Unijus. Cette hausse tranche avec la tendance baissière des dernières années.
Recherche de vitamine C et plus de temps pour le petit déjeuner… Confinés, les Français ont plus consommé de jus de fruits, selon Unijus. Cette hausse tranche avec la tendance baissière des dernières années.
La crise du coronavirus et le confinement semble avoir été bénéfique pour la consommation de jus et nectars, analyse Unijus, interrogé par FLD. Les ventes ont en effet bondi de 6,9 % en volume (soit une hausse de 7 millions de litres) en mars (P0320 du 24 février au 22 mars) par rapport à la même période en 2019 alors que le marché est globalement en baisse (-4% en volume en 2019 comparé à 2018, et -3% en février 2020 comparé à février 2019)*.
« Nous pouvons penser que les jus de fruits ont été particulièrement recherchés dans cette période pour deux raisons, nous précise l’interprofession. Primo, leur teneur en vitamine C : les jus et nectars sont les premiers contributeurs en vitamine C, devant les fruits, chez les enfants et les adolescents, et les deuxièmes chez les adultes, selon les données CCAF 2016 du Crédoc. Segundo : on observe un regain de la prise du petit-déjeuner en famille ou même seul à la maison car plus de temps à y consacrer. Or nous savons que les jus de fruits sont un produit du petit-déjeuner. »
Le cours du jus d’orange a bondi fin mars
Au niveau mondial, fin mars, il avait été observé une forte hausse du cours du jus d’orange, sous l’effet d’une forte demande des consommateurs confinés à la recherche de vitamine C, utile pour renforcer son système immunitaire. La livre de jus d'orange avait ainsi gagné plus de 20 % en cinq jours pour atteindre le 26 mars 122,55 cents sur le marché new-yorkais. Ce rebond des cours est accentué par les contraintes qui pèsent par ailleurs sur l'offre : le transport (difficulté d’acheminement des oranges et de la pulpe), en production pour la récolte (règles de distanciation et confinement)… Le niveau important des stocks brésiliens -le Brésil représente les deux tiers de la production mondiale selon Rabobank- devrait assurer une situation de non-pénurie.
La dynamique des jus de légumes se poursuit
Retour en France : par catégorie, selon NIelsen, les produits des rayons ambiants et réfrigérés sont toujours autant appréciés (respectivement +6,8 % et +7,3 %) et les parfums majoritaires sont tous en hausse : +6% pour l’orange (43% PDM), +5,7% pour le multi-fruits (22% PDM) et +13% pour la pomme (13,5%). La dynamique des bri-fruits (+18,7 %), de certains mono-parfums (+15,8 % pour la clémentine) et des jus de légumes (+18 %) se poursuit.
Quant aux circuits de distribution, le drive observe sans surprise une très forte hausse (+21,7%). Les magasins de proximité (+11,3%) et les hyper et supermarchés (+7,3 %) sont aussi en progression tandis que les supermarchés à marques propres (type Lidl) sont en recul (-2,4%).
Attention au circuit RHD !
Malgré ces “bonnes” nouvelles, Unijus met en garde : « Il est important de noter que malgré ces bons résultats, l’arrêt du circuit RHD aura un impact très important sur les chiffres de la filière car il représente environ 12% du marché global. »
*données Nielsen à P0320 sur les volumes de ventes jus & nectars (périmètre : hyper-super + supermarchés à marque propre + drive + proxi).