Marché de la transformation
[Coronavirus Covid-19] Avec la fermeture des restaurants, il faut trouver de nouveaux débouchés pour la pomme de terre d'industrie
La fermeture des restaurants européens met en péril l’équilibre économique pour la pomme de terre d’industrie. Toute la filière se bat pour trouver des solutions.
La fermeture des restaurants européens met en péril l’équilibre économique pour la pomme de terre d’industrie. Toute la filière se bat pour trouver des solutions.
Bien que les professionnels approuvent et comprennent les mesures prises par le gouvernement en matière de fermeture des restaurants en Europe, comme le rappelle le Groupement interprofessionnel pour la valorisation de la pomme de terre (GIPT) dans un communiqué du 24 mars, cela a « une conséquence majeure sur l’équilibre économique des filières pommes de terre ».
La situation actuelle avec « le confinement et la fermeture des restaurants ainsi que la baisse du fret vers l’Asie a un impact négatif fort sur la transformation de pommes de terre en produits surgelés, en France et en Europe », précise le GIPT. À cette date le groupement, citant une source UNPT, estime à « 500 000 t les pommes de terre françaises aujourd’hui en stock qui pourraient ne pas être transformées avant la fin de la campagne ». Des sites industriels ont dû fermer.
La hausse des ventes de pommes de terre en magasin, transformées (frites surgelées notamment) ou fraîches, a permis d’absorber une partie de cette production. Mais c’est loin d’être suffisant.
Toute la filière pommes de terre étudie tous les débouchés alternatifs qui pourraient permettre de diminuer les stocks « sans déstabiliser des équilibres déjà fragiles », indique le GIPT.
Ont été évoqués : alimentation animale, méthanisation, transformation en alcool, stockage public… De son côté, le CNIPT rappelle qu’en tout état de cause, « il faut bien vérifier avant une éventuelle commercialisation que les pommes de terre non utilisées par l’industrie sont d’une qualité correspondant aux exigences définies par l’arrêté de commercialisation du 3 mars 1997 », pour le marché du frais très exigeant en France.
« Si aucune solution n’est rapidement trouvée, la filière s’attend à une situation très critique en termes économique, sanitaire et environnemental, et ceci à très court terme », s’inquiète le groupement.
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