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Copebi : ce n’est pas toujours le temps des cerises

Copebi (située à Villars dans le Vaucluse), coopérative de producteurs de bigarreau d’industrie (leader français du secteur) a tenu son assemblée générale avec en filigrane, une des plus mauvaises années de son histoire.

En mars 2004, des gelées ont provoqué de 50 à 100% de pertes selon les parcelles. A cela se sont ajoutées les conséquences de la canicule de l’été 2003 accentuées par la sécheresse, qui ont favorisé l’apparition de cerises doubles. Ces cerises étant impropres à la transformation, d’importantes opérations de tri manuel ont été engagées. Au bilan, 4 405 t ont été récoltées par les adhérents de Copebi, contre 10 000 l’année antérieure. Les conséquences sont lourdes sur le chiffre d’affaires de la coopérative : 3,7 M€ en 2004 contre 8,1 M€ en 2003. Conséquences aussi sur le compte de résultat qui affiche une perte de 109 000€.

Concurrence des pays de l’Est

Copebi rencontre également des obstacles structurels. La zone du Calavon-Luberon concentre plus de 82% de la production nationale. C’est un élément fragilisant en cas d’aléas climatiques. Pour pallier cette difficulté, il est nécessaire d’envisager, pour assurer le potentiel de récolte, une diversification géographique et variétale (80% du verger est composé de la variété Napoléon) et une augmentation des surfaces.

Mais le plus grand danger réside dans la concurrence des pays de l’Est dénoncée depuis plusieurs années par l’Anibi. “Il serait vain d’opposer production et industriels au niveau local pour régler des problèmes induits par des décisions européennes. Seules des revendications portées par les producteurs, les industriels, les collectivités locales et territoriales ont une chance d’être entendues à Bruxelles. En l’état, face à la concurrence de la Bulgarie, de la Hongrie, de la Pologne, il est impossible pour la filière de rester compétitive et de continuer à produire si des mesures de sauvegarde ne sont pas engagées. Dans le cas contraire, nous n’hésiterons pas à demander le découplage des aides pour la pérennité de la production.”

Rédaction Réussir

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