Chou-fleur : “les promesses seront tenues”
Le ministre de l’Agriculture Hervé Gaymard a affirmé le 9 novembre à l’Assemblée nationale que les promesses qui ont été faites aux producteurs de choux-fleurs frappés par la crise actuelle seront “tenues”.
Il répondait aux interrogations du député UMP Jacques Le Guen (Finistère) qui s’inquiétait de la situation des producteurs, évoquant notamment leur colère après que la Commission européenne a renoncé de mettre en place le dispositif de gestion de crise pour réguler le marché (lire nos précédentes éditions). Hervé Gaymard a rappelé qu’il avait obtenu de Bruxelles en juin 2003 que des propositions seraient faites par la Commission en décembre prochain. “J’espère qu’elle sera au rendez-vous”, a-t-il ajouté.
Sur le terrain, la tension monte
Le ministre a souligné qu’il avait obtenu qu’il y ait une opération pilote pour prendre en charge tout ou partie du différentiel de prix entre le chou-fleur frais et le transformé. “Franz Fischler m’a donné son accord à la fin du mois d’octobre. Mais de manière inexplicable, il y a quelques jours par un artifice de procédure, la Commission n’a pas suivi cette voix. Le Premier ministre a saisi le président de la Commission, a-t-il dit. En vertu du principe de confiance légitime, ce qui a été promis aux producteurs de choux-fleurs en France sera tenu”, a conclu Hervé Gaymard.
Mais malgré cela, la tension a continué à monter sur le terrain tout au long de la semaine.
Le lendemain de cette annonce, le 10 novembre, deux gendarmes ont été séquestrés toute une matinée dans la coopérative légumière de Bro Dreger par des producteurs bretons. L’un d’entre eux, Gilbert Brouder, président d’une coopérative, a été écroué dès le 11 novembre. Pour le soutenir, près de 1 500 personnes ont manifesté silencieusement le 14 novembre à Saint-Brieuc devant la préfecture à l’appel des syndicats agricoles FDSEA et Jeunes Agriculteurs, avant d’entamer une marche silencieuse vers la maison d’arrêt de Saint-Brieuc.