Embargo russe
Bruxelles annonce 165 M€ supplémentaires face à l'embargo, la filière reste insatisfaite
Malgré les nouvelles mesures européennes d'aide au retrait pour soulager les producteurs face à l'embargo russe, les opérateurs estiment qu'il manque un budget communication.

Le 29 septembre, Bruxelles a annoncé un nouveau programme de mesures en faveur des fruits et légumes suite à l'embargo russe. Ce dispositif apporte une aide à hauteur de 165 M€. Ce nouveau programme définit quatre catégories de produits pour les douze pays qui ont exporté une grande partie de leurs f&l vers la Russie. Les aides se faisant par Etat membre comme le réclamaient plusieurs pays concernés. Ainsi, les pommes et poires bénéficient d'un contingent de 181 000 t, la France bénéficiant d'une possibilité de retrait de 28 950 t, la Belgique 43 300 t et la Pologne 18 750 t. Comme le réclamait l'Espagne, les oranges, mandarines et clémentines font partie des produits concernés par les aides à hauteur de 96 090 t pour l'ensemble des pays. Les carottes, poivrons, concombre et cornichons bénéficient d'un volume de retrait de 44 300 t, la France se voyant octroyer 1 600 t. Enfin, les prunes, le raisin de table et les kiwis bénéficient d'un retrait total européen de 76 895 t, la France comptant pour 500 t. La filière française n'est pas satisfaite car le compte n'y serait pas. A Légumes de France, Jacques Rouchaussé martèle : « ce sont tous les producteurs, tous les produits qui doivent être soutenus et pas seulement au cas par cas. (..) Ce n'est pas le retrait qui va sauver les entreprises. » A Interfel Bruno Dupont déplore que la communication ne fasse pas partie du dispositif : « Nous espérons que des mesures de ce type seront prises. (..) On peut s'étonner aussi de l'exclusion de certains produits. »