Bio : UFC-Que Choisir fustige les “sur-marges” de la GMS

L’UFC-Que Choisir a rendu publique une étude économique sur les fruits et légumes bio en grande distribution. Le constat de l’association de consommateurs est dur. En effet, l’étude constate que consommer exclusivement des f&l bio revient à un ménage français 79% plus cher que s’il consommait les équivalents en conventionnels : 660 € contre 368€. L’UFC-Que Choisir “tacle” la grande distribution : « 46% du surcoût du bio provient en réalité des “sur-marges” réalisées par les grandes surfaces » peut-on relever dans l’étude. Celle-ci souligne aussi qu’en moyenne, les marges de bruts sur les f&l sont deux fois plus élevées (+96%) en bio qu’en conventionnels.
L’UFC-Que Choisir s’est aussi penchée sur l’offre ne rayons (1541 magasins visités) : elle fustige « l’indigence de l’offre » pour les deux produits privilégiés par les consommateurs (la pomme et la tomate) : 23% des magasins visités ne proposent aucune de ces références en bio. L’association de consommateurs conclue que « cette politique de marge contreproductive réduit l’accès au bio et pénalise son développement. En baissant seulement de moitié sa sur-marge sur le bio, la grande distribution permettrait aux ménages de réaliser une économie annuelle pouvant aller jusqu’à 72 € ». Et d’enclencher un cercle vertueux en élargissant l’accès au bio.
La Fédération du commerce et de la distribution (FCD) a été rapide à réagir à la diffusion du document : « Ce document est totalement partial et ne reflète pas la réalité du marché des GSA. En effet, contrairement aux conclusions de cette étude, le taux de marge brute sur les fruits et légumes bio est en moyenne équivalent à celui pratiqué sur les fruits et légumes conventionnels. » martèle la fédération dans un communiqué. La FCD souligne des approximations méthodologiques et précise que « les coûts de production de fruits et légumes bio sont plus élevés que les produits conventionnels, compte tenu des taux de rendements inférieurs à la production, des différences de conditionnement... comme le relève d’ailleurs l’UFC. Il apparaît donc particulièrement illogique de pointer du doigt les conséquences de causes que l’on relève soi-même. »