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Babyfood
De plus en plus de fruits et légumes bio français dans les produits Babybio

L’année 2020 voit l’apparition des premiers produits babyfood incorporant des légumes provenant des deux fermes acquises par la marque. Et l’expérience pourrait se développer à terme.

L’acquisition des deux fermes permet à Babybio d’explorer des cultures inexploitées et proposer des ingrédients inédits. © Babybio
L’acquisition des deux fermes permet à Babybio d’explorer des cultures inexploitées et proposer des ingrédients inédits.
© Babybio

Leader sur le créneau de la nutrition infantile en bio (31,8 % de PDM valeur sur le babyfood en 2019), Babybio (groupe Vitagermine) renouvelle son offre et lance une vingtaine de nouveaux produits en 2020. L’entreprise mise toujours sur ce qui fait son succès : des ingrédients inédits issus de l’agriculture bio des régions françaises. Ainsi, dans la nouvelle gamme, on relève un petit pot de 130 g 100 % fruit composé de pommes d’Aquitaine et clémentines de Corse ou encore une « gourde menu » de 180 g qui allie fenouil et lentille du Gers, un mélange clivant qui demeure la marque de fabrique de Babybio.

L’approvisionnement local en fruits se retrouve aussi dans les produits laitiers avec un « brassé vache » allié à la pomme de Provence et un « brassé chèvre » incorporant la poire de Provence. Des petits pots 100 % légumes composés de chou-fleur de Bretagne et de pommes de terre sont aussi disponibles.

Des courges issues de ses propres fermes

Ce début d’année voit les premiers produits dont les matières premières sont issues des propres fermes de Babybio en France : il s’agit d’une édition limitée de petits pots mettant en valeur la butternut et le potimarron vert produits dans ces exploitations situées en Pays de la Loire.

« Nos partenariats avec nos fournisseurs historiques sont pleinement satisfaisants mais, compte tenu du cahier des charges très drastique de l’alimentation infantile (teneur nutritionnelle, méthode de culture et de récolte), nous pouvons parfois rencontrer des ruptures d’approvisionnement pour certaines matières premières. Nous voulions sécuriser notre approvisionnement », note Audrey Riqur, responsable de la marque.

Les fermes sont situées à Crosmières dans la Sarthe et à Miré dans le Maine-et Loire. Les deux exploitations, en cessation d’activité, ont été rachetées par Babybio qui y a installé deux jeunes agriculteurs ayant déjà une expérience du maraîchage bio.

Une étude des sols a défini les cultures les mieux adaptées : « La gamme des courges en faisait partie. À côté de la pomme de terre, les deux fermes produisent de la butternut ainsi que du potimarron vert, une variété ancienne qui correspond à notre politique de proposer des saveurs originales », détaille Audry Riqur.

Les premières récoltes sont intervenues l’an dernier et les légumes incorporés à la nouvelle offre de Babybio. À terme, les fermes pourraient étendre leurs productions aux courgettes, voire à l’oignon et aux aromates. Ce premier essai pourrait-il être renouvelé ? Babybio ne l’exclut pas même si l’expérience ne dépassera pas quatre exploitations au mieux.

Alimentation infantile : le bio tire son épingle du jeu

Le marché global de l’alimentation infantile a connu une nouvelle année de déclin (-0,9 % en valeur et -5,8 % en volume en 2019, selon Iri). « Il existe plusieurs raisons à cela. Il y a la baisse de la natalité qui a exacerbé la concurrence entre les acteurs de l’alimentation infantile. De plus, la tendance est aujourd’hui à l’allaitement maternel qui est soutenu au niveau français et aussi européen. Enfin, nous notons le développement du fait maison », analyse Audrey Riqur. En revanche, le bio s’en tire mieux que le conventionnel et représentait 19,5 % de l’offre à fin 2019. « Le marché va s’uniformiser vers l’offre bio. Même chez les couples ne consommant pas de bio, l’arrivée du premier enfant entraîne chez eux un changement d’attitude », note Audrey Riqur.

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