Sud-Ouest
Assemblée de l'ApfelSO : « Inquiets et nerveux »
Droit à la concurrence, contractualisation, prix, charges… jusqu’à une météo désastreuse : les responsables du Sud-Ouest se disent inquiets et nerveux.
Droit à la concurrence, contractualisation, prix, charges… jusqu’à une météo désastreuse : les responsables du Sud-Ouest se disent inquiets et nerveux.
Dix ans après la fin des comités économiques et la mise en place des AOP, c’est une analyse de la situation actuelle qu’a dressée François Lafitte, prédisent de ApfelSO, lors de son assemblée générale, le 15 juin, à Agen (Lot-et-Garonne), alors que « les AOPn sortent globalement consolidées par la récente publication européenne du règlement omnibus et avis de la CJUE », mentionnait le président. Mais il s’est simultanément interrogé se demandant « si nous avons en France une autorité de la concurrence qui va effectivement favoriser leur consolidation ? ».
« La valeur ajoutée ne ruissellera pas jusqu’aux producteurs »
Les suites données et à donner aux EGAlim ont également été commentées. « Concernant la contractualisation en marche est une mesure séduisante mais qui doit rester facultative », proposait François Lafitte. Car c’est lorsqu’on essaie de l’utiliser que les choses se compliquent, selon les professionnels. Pour Daniel Sauvaitre, secrétaire général et président de la commission économique d’Interfel, « ces indicateurs ne sont pas des solutions ». Les propositions faites dans le cadre du guide de contractualisation validé par l’ensemble de la filière en décembre dernier lui semblaient plus adaptées mais par retenues.
Autres point critiquable et critiqué, le seuil de revente à perte. « Même fixée à +10 %, la valeur ajoutée ne ruissellera pas jusqu’aux producteurs », commente Daniel Sauvaitre. La compétitivité des entreprises est aussi un sujet d’actualité où les professionnels demandent de la cohérence à la même personne : Bruno Le Maire. En 2011, alors ministre de l’Agriculture, il apportait un ballon d’oxygène avec le TODE, dispositif d’exonération sur les salariés saisonniers. Aujourd’hui l’actuel ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, le remet en cause. « Si le système TODE est désamorcé nous serons inquiets et nerveux », mentionnait François Lafitte. Enfin, François Lafitte s’est montré satisfait de l’atterrissage en douceur du comité BGSO et du décollage ApfelSO.
Selon son directeur André Graglia, la structure a mobilisé 8 M€ de réserves pour des actions collectives structurantes qui ont permis aux professionnels de tripler ce capital par "effet de levier". Les pertes de récolte sur cerises, les orages de grêle ou l’inondation de vergers de kiwis (400 ha inondés) étaient également largement commentés lors d’un déjeuner.