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Aspirations et crise économique : le bio va devoir s’adapter

Le débat organisé par le Cluster Bio Auvergne-Rhône-Alpes a souligné les tendances de la crise. Mais aucun point de rupture dans le système n’a été atteint, selon les intervenants.

À l’occasion de son assemblée générale extraordinaire le 10 septembre, le Cluster Bio Auvergne-Rhône-Alpes a organisé une table ronde sur l’impact de la crise du coronavirus sur la consommation locale, les filières françaises et le bio. « Le secteur bio a mieux résisté que d’autres, de par ses liens déjà étroits entre le monde agricole, transformateurs et distributeurs, estime Olivier Markarian, PDG de Markal (céréales bio et dérivés). Mais de nouvelles questions se posent : la relocalisation, la croissance de la production, la taille de nos entrepôts… Et surtout la question du prix et de l’accessibilité. »

Des tendances à nuancer avec la crise économique

Céline Laisney, prospectiviste Experte Veille Alimentation à AlimAvenir, souligne en effet les grandes tendances : hausse du e-commerce, retour au local, au fait maison (donc aux produits bruts), lien plus évident entre alimentation et santé, et surtout forte hausse de la consommation de bio, même si la croissance s’est un peu tassée depuis le déconfinement.

« Plusieurs scénarios se profilent pour le bio à 2025, selon la dureté de la crise économique et l’aspiration des consommateurs à changer ou non le système. Le bio pourra baisser (les courses au centime près) ou au contraire continuer sa croissance. Si crise il y a mais avec une volonté de changement, le bio devra s’adapter : émergence d’un “bio+” avec le bien-être animal, l’équitable… ou encore un bio plus accessible avec des solutions de type jardins partagés, épiceries solidaires, changement de régime alimentaire… », décrypte-t-elle.

Sébastien Courtois, de La Coopération agricole, abonde : « Faire du bio low cost ne sera pas durable : toute segmentation entraîne des coûts supplémentaires ».

Prouver la valeur du bio

« La crise a été un révélateur et un accélérateur mais pas un point de rupture, en raison du prix : il y a aura une perte de pouvoir d’achat et de plus le prix a toujours été une facilité et un modèle pour la grande distribution, regrette Pierrick De Ronne, président de Biocoop. Mais il n’y aura pas de place demain aux entreprises qui ne s’intéressent pas à leurs externalités : le plastique, la saisonnalité, etc. » Et Céline Laisney de conclure : « Dans ce contexte, et avec des doutes de plus en plus marqués sur le bio, les acteurs du bio ne pourront pas faire l’impasse sur la transparence et sur la preuve de leurs engagements ».

« Faire du bio low cost ne sera pas durable : toute segmentation entraîne des coûts supplémentaires. »

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