CHOU À CHOUCROUTE
Allier résistances et productivité
Les producteurs de chou à choucroute sont demandeurs de variétés résistantes, productives et à maturité échelonnée pour tenir leur cadence de récolte.
Les producteurs de chou à choucroute sont demandeurs de variétés résistantes, productives et à maturité échelonnée pour tenir leur cadence de récolte.
L’attention des sélectionneurs de chou à choucroute est actuellement dirigée vers les résistances aux maladies et aux ravageurs. En Alsace, les producteurs ont eu à faire face cette année à une recrudescence inhabituelle de la bactérie Xanthomonas liée à un début d’année humide. Sauf à traiter toutes les trois semaines, opter pour des variétés comme Tobia ou Passat, aux feuilles extérieures moins arrondies, donne une sécurité supplémentaire. Favorisés par les temps chauds, les thrips ont marqué des préférences variétales. Dans l’essai de 24 variétés implanté à Krautergersheim (Bas-Rhin) par Planète légumes, ces ravageurs ont affecté Tobia, Ambrosia ou Atria, mais beaucoup moins Sepdor ou Passat. Le producteur recherche également dans chacun des quatre types de précocité (très précoce, précoce, demi-tardif, tardif) un chou qui couvre rapidement le sol. Il évite ainsi la concurrence des adventices et préserve les réserves hydriques du sol.
Concilier rendement au champ et à la transformation
En terme de rendement, le tonnage est toujours une quête. A raison de 20 000 à 21 000 pieds/ ha, les producteurs visent les 80 à 90 t/ha. Des scores de 110-120 t/ha voire de 140 t/ha en précoce ont cependant déjà été observés. Mais ce chou doit aussi satisfaire le transformateur. Sa structure interne est primordiale pour un bon rendement en choucroute. A l’usine, le chou « idéal » présente un trognon court, des côtes fines et des feuilles bien serrées. Le type de choucroute élaborée dicte également le choix de la variété. Si elle est cuisinée, un chou aux feuilles plus épaisses supportera mieux les passages dans les différentes machines. A l’inverse, la choucroute vendue fraîche en seau demande de la finesse qui se caractérise par des filaments d’au moins 15 cm de long. Les nouvelles inscriptions se font donc au compte-goutte. Les planteurs de chou à choucroute alsaciens utilisent aujourd’hui le plus souvent des variétés comme Almanac, la référence en très précoce (début août), Megaton (septembre) qui résiste plutôt bien au thrips et au Xanthomonas, Passat (septembre-octobre) qui reste sain au champ avec un bon potentiel (septembre-octobre), Novoton (octobre) qui tient bien au sec mais qui ne supporte pas trop d’attendre une fois à maturité et Liberator (novembre) dont le développement déçoit en 2016. Dans cet essai, une variété encore sous numéro sort du lot. SGW0339 couvre bien le sol et garde un bon état sanitaire, mais peut être sujet à éclatement. Elle se récolte de la mi-septembre à la mi-octobre avec un potentiel qui dépasse les 100 t/ha cette année. Elle présente une tête ronde et dense. Il est probable que des producteurs la prennent en essai de quelques hectares en 2017.
Récolteuse à choux CB1
La CB1 veut allier simplicité et débit. Elle supprime les transferts par chaîne et adopte un entraînement hydraulique. Ses tapis à barreaux remplissent un rôle d’effeuilleuse. Un large élévateur limite les risques de bourrage lors du transfert en remorque. Selon Christophe Burel, son concepteur, elle travaille plus vite que les récolteuses actuelles. Elle existe en version traînée et portée. Cette dernière configuration lui procure une grande souplesse de travail. Prix indicatif : 75 000 €.
Site : www.matburel.com