Achats de fruits en 2004 : bilan contrasté
L’étude Secodip Consoscan sur les achats des ménages français en fruits d’été, melons, pommes et poires pour l’année 2004 vient de publier des résultats pour le moins contrastés.
La bonne nouvelle vient des pommes et des poires qui atteignent cette année leur plus haut niveau depuis 1999, tant en volumes achetés (respectivement + 5,07 % et + 6,6 % par rapport à 2003), qu’en valeur et en prix. Une des raisons de ce succès est à attribuer à la canicule de 2003 qui aurait fortement impacté les récoltes dans l’ensemble de l’Europe, dégageant ainsi le marché français. Une autre explication serait le report des consommateurs vers ces produits au détriment des fruits d’été, à l’image prix moins favorable.
Le bilan est plus décevant pour les fruits d’été et le melon. Leur consommation continue de baisser régulièrement et les conditions climatiques du printemps 2004 (températures basses) ont provoqué un décalage du calendrier de production des fruits de printemps avec une dizaine de jours de retard au démarrage des campagnes et une fin plus tardive. Les offres printemps et été se sont donc télescopées sur les étals. A cela est venu s’ajouter un climat de juillet peu propice à la consommation des fruits. On atteint donc des niveaux de consommation les plus bas depuis 5 ans : de 1,47 kg en 2000 on passe à 1,39 kg par achat moyen en 2004.
Les circuits de distribution des fruits d’été ont également connu des mutations. Même le hard discount, en progression depuis plusieurs années, a marqué le pas en fruits d’été (- 7,3 %). Ce sont les hypermarchés qui en ont profité et qui affichent la plus forte progression (+ 6,85%). A l’opposé, ce sont les marchés qui subissent la baisse la plus importante (- 8,36 %). Et, en matière de fruits d’été, qui achète quoi ? Là encore les choses évoluent. On constate que ceux qui constituaient, il y à 5 ans, le cœur de clientèle -les vieux couples- ont tendance à ralentir leur consommation en fruits d’été (- 8,54 % entre 1999 et 2004). Par contre, ce sont les jeunes couples et les jeunes célibataires qui ont pris le relais et ont, au cours de la même période, augmenté leur consommation, avec respectivement une progression de + 7,05 % et + 4,11 %.