Abricot : Le lancement de campagne sera décisif
Avec une arrivée sur les étals prévue pour le 17 mai, l'abricot français entend récupérer cette année après trois campagnes pour le moins difficiles.
Avec une arrivée sur les étals prévue pour le 17 mai, l'abricot français entend récupérer cette année après trois campagnes pour le moins difficiles.
La France devrait aligner cette année 157 790 t d’abricots contre 110 000 t la saison passée, une période difficile pour l’origine française (voir aussi : Une récolte française prometteuse). Surtout, cette année, le produit français commencera à être bien présent à partir du 17 mai : « Le lancement de la campagne sera crucial pour l’abricot, après trois saisons difficiles, explique Bruno Darnaud, président de l’AOP Pêches et Abricots de France. Le basculement avec l’origine espagnole doit bien se dérouler. Le message a été lancé à la GMS ». Il y a en effet une opportunité pour le produit français alors que la récolte espagnole devrait baisser de 36 % cette année (97 000 t contre 152 000 t, l’an passé).
Le Plan Qualité 2020 en action
La consommation de l’abricot, à en croire une étude actuellement en cours du CTIFL, connaît une évolution plutôt positive, ceci tenant certainement au développement de la barquette (30 % de l’offre) qui permet d’offrir parfois des prix inférieurs au vrac. En revanche, le consommateur exprime souvent sa déception à propos du manque de maturité du produit (« trop dur », « trop mou »).
C’est finalement tout l’enjeu du “plan qualité 2020” initié par les professionnels en 2018, et qui entre en phase active cette année. Il se décline sous deux aspects. D’une part, 80 variétés ont été étudiées selon leurs performances agronomiques, leur goût et la tenue post-récolte. Elles ont été réparties en trois groupes : “supérieures” (60 %), “intéressantes” (30 %) et “à faire disparaître/à ne pas planter” (10 %). D’autre part, à partir de ces listes, une évaluation, des qualités gustatives va être menée cette année : sept stations de conditionnement, cinq plateformes régionales de la GMS et un grossiste participeront à ces tests (acidité, jus, sucre, arôme…). La dernière étape à venir visera à définir une segmentation de l’offre.
« La production a entendu les reproches du consommateur. L’AOP a travaillé à coordonner des entreprises ,ayant des politiques différentes autour de critères communs et ensuite de partager ces critères avec la grande distribution et les grossistes. C’est un important effort pour les producteurs, mais c’est par là que passera la voie du succès », martèle Bruno Darnaud.