Abricot et pêche : une récolte française prometteuse
Selon les prévisions de récolte du Medfel, les productions françaises 2019 d'abricot, de pêche et de nectarine retrouveront un niveau élevé.
Selon les prévisions de récolte du Medfel, les productions françaises 2019 d'abricot, de pêche et de nectarine retrouveront un niveau élevé.
Abricot : du mieux pour la France et l’Italie, l’Espagne marque le pas
Les prévisions de récolte européenne d’abricot pour 2019, dévoilées lors du Medfel, sont bien différentes de la campagne 2018, « marquée par de gros problèmes climatiques en France et en Italie », évoque Eric Hostalnou, d’Europêch. L’an dernier, malgré les faibles volumes, les prix en France sont restés très décevants. La France pourrait retrouver en 2019 des tonnages proches de son potentiel de production, à hauteur de 158 000 tonnes, ce qui constituerait une augmentation de 43 % par rapport à 2018. « Il y a eu quelques alertes de froid début avril, mais très ponctuelles », indique Bruno Darnaud, président de l’AOP pêches et abricots de France. Au niveau européen, les premières données montrent une augmentation de récolte de 12 % par rapport à 2018 avec près de 632 000 tonnes attendues. Ce chiffre situerait toutefois la récolte 2019 en dessous de la très forte production 2017 (680 000 tonnes). En cause, une baisse attendue de la production espagnole, de l’ordre de -36 % par rapport à 2018. L’hiver dernier en Espagne a été caractérisé par un manque d’heures de froid pour couvrir les besoins des arbres. « En outre, les gelées enregistrées à la fin du mois de mars ont entraîné des pertes importantes, en particulier à Murcie et dans la région de Castille-La Manche », annonce Javier Basols, de Cooperativas alimentarias. Le déficit espagnol devrait permettre de mieux lancer la campagne. En Italie, l’offre 2019 devrait être nettement supérieure à celle de 2018. On attend 286 000 tonnes d’abricots italiens, soit +34 % par rapport à 2018, mais légèrement moins que la récolte record de 2017. Enfin, en Grèce, la récolte devrait être à un bon niveau, équivalent à celui de 2018, aux alentours de 90 000 t. Les conditions météorologiques ont été bonnes, sauf dans le Péloponnèse, touché par la grêle en avril : 15 à 20 % de la production ont été détruits.
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Pêche et nectarine : le fatidique seuil des 200 000 tonnes à nouveau franchi
Après une campagne 2018 déficitaire liée à des dégâts de gel, la France devrait renouer en 2019 avec un niveau de production proche de son potentiel. A l’exception de quelques parcelles touchées par le gel de manière anecdotique au moment de la floraison, plutôt précoce et abondante cette année, les différents bassins de production devraient faire le plein. Les prévisions de récolte présentées au Medfel le 25 avril dernier tablent sur quelque 210 000 tonnes, soit + 17 % par rapport à 2018 et – 3 % par rapport à la moyenne 2013-2017. En repassant la barre des 200 000 tonnes, la France retrouve un nouveau souffle. « Pour la première fois depuis de nombreuses années, la courbe s’est inversée. La baisse structurelle des surfaces est stoppée », se félicite Bruno Darnaud. Avec un taux de renouvellement de 8%, le verger français retrouve en effet une certaine dynamique qui, si elle se maintient, devrait permettre d’atteindre les 300 000 tonnes au cours des dix prochaines années. C’est le vœu que formule Patrice Vulpian, co-président de la FNPF et producteur de pêches dans la Crau.