Abricot : les producteurs inquiets de la baisse des rendements
Les cueillettes d'abricots de première partie de saison sont particulièrement précoces, et les rendements plus faibles que prévu. Trois organisations professionnelles liées à la production (AOP Pêches et Abricots, Gefel et FNPF) s'estiment déçues du dialogue avec certains distributeurs.
Les cueillettes d'abricots de première partie de saison sont particulièrement précoces, et les rendements plus faibles que prévu. Trois organisations professionnelles liées à la production (AOP Pêches et Abricots, Gefel et FNPF) s'estiment déçues du dialogue avec certains distributeurs.
Les températures élevées du printemps 2022 sont à l'origine d'une précocité exceptionnelle des cueillettes de fruits à noyau. De plus, les rendements observés pour les variétés d'abricot de la première partie de saison seront beaucoup plus faibles que prévu, alertent l'AOP Pêches et Abricots de France, le Gefel et la FNPF dans un communiqué commun. Sur les quatre premières semaines de la saison, les cueillettes d'abricot sont inférieures de 10 à 15 % par rapport aux prévisions. « En Roussillon, la cueillette des variétés rouges est très avancée, et elle sera très faible en quantité, soulignent les trois organisations professionnelles. Dans le Gard et la Crau, avant la mi-juin, l’enchainement des variétés est rapide : Flopria, Orangered, Samourai, Big Red, sont très avancées, Kioto a commencé … En Rhône Alpes, le grossissement des fruits est également perturbé par les fortes chaleurs. Les petits calibres (35/40 et 40/45 mm) sont plus nombreux que les années normales. »
Pour l'instant, les cours se situent à des niveaux qui se justifient par ce rendement et l’augmentation des coûts de production*, mais sont moins élevés que ceux de l’an dernier, année marquée par le gel. « Pourtant, les producteurs se sont vus imposer ces derniers jours des demandes mal adaptées à cette situation, s'inquiètent l'AOP, le Gefel et la FNPF. La pression exercée par certaines enseignes françaises pour organiser des ventes promotionnelles, sans concertation, et à des prix de vente très bas, est inacceptable. Les tarifs négociés ne tiennent pas suffisamment compte de la qualité, du calibre et du coût de revient des fruits achetés ». Les trois organisations ont interpelé les services achats des principales enseignes de distribution françaises pour dénoncer des pratiques « qui vont à l’inverse des « annonces » des distributeurs faites sur la qualité de leur relation avec le monde agricole. »
*En ce qui concerne l’augmentation des coûts, une étude de CERFrance Gard estime à 13,6 ct/kg sans transport et 15,6 ct/kg avec transport l’augmentation du coût de revient des abricots en France.