Distribution bio
À l’image du bio, Biocoop change d’échelle
Selon ses prévisions 2017, Biocoop pourrait dépasser le milliard d’euros de chiffre d’affaires. Le réseau a totalisé 950 M€ en 2016.
Selon ses prévisions 2017, Biocoop pourrait dépasser le milliard d’euros de chiffre d’affaires. Le réseau a totalisé 950 M€ en 2016.
Lors de la conférence annuelle de Biocoop, le 23 mars, Gilles Piquet-Pellorce, le directeur général, citant les chiffres de l’Agence bio, a rappelé que « la croissance du marché bio en 2016, +20 % à 7 Md€, s’est fait plutôt à l’avantage des magasins spécialisés […] Le bio n’est plus un marché de niche, c’est un marché significatif qui a changé d’échelle. » Biocoop pourrait lui aussi changer d’échelle : après un chiffre d’affaires 2016 de 950 M€ (+25 %), le réseau devrait dépasser le milliard en 2017. « Nous aurons une croissance de 24 % et 1,2 Md€ de chiffre d’affaires, peut-être plus, poursuit-il. On est ambitieux. Mais le début d’année est un peu compliqué, avec les élections qui pèsent sur la consommation. » Biocoop compte, à fin 2016, 431 magasins, dont 52 ouvertures et 5 sorties (« majoritairement en raison d’un arrêt d’activité »). Le réseau devrait s’agrandir de 60 magasins en 2017.
Manque de producteurs locaux
Côté amont, les 2 200 producteurs appartenant à 17 groupements de producteurs devraient s’agrandir à 2 500 avec deux nouveaux groupements en 2017. En parallèle, Claude Gruffat, le président, rappelle qu’il y a 5 000 producteurs locaux qui approvisionnent en direct les magasins. « Les producteurs commencent à manquer. Il en faut plus autour des magasins », affirme-t-il.
Côté logistique, Biocoop va fortement investir (80 M€ à l’horizon 2020) pour trois nouvelles plates-formes en remplacement de trois existantes qui sont en saturation (cf. FLD Hebdo du 23 mars 2016 et du 29 juin 2016) : la plate-forme Sud-Ouest va déménager de 10 km, de Port-Sainte-Marie à Damazan (Lot-et-Garonne). La plate-forme Sud-Est, installée à Sorgues (Vaucluse), sera transférée à Noves (Bouches-du-Rhône) « pour se rapprocher du Min de Châteaurenard », précise Gilles Piquet-Pellorce. La nouvelle plate-forme parisienne Centre-Nord-Est (Essonne) consistera en une construction : « On rachète un site industriel, une briqueterie, que l’on va détruire en recyclant les matériaux pour un site qui sera le reflet de nos valeurs. » Au total, Biocoop devrait « gagner 30 000 m2 de surface de stockage ». Enfin, 12 M€ d’investissements informatiques sont aussi prévus.
80 M€ sont prévus pour le remplacement de trois plates-formes logistiques.