Fnec, Interbev et Anicap réactifs face au Covid-19
Jacky Salingardes, président de la Fnec et de l'Anicap, revient sur les conséquences du Covid-19 sur la filière caprine.
Jacky Salingardes, président de la Fnec et de l'Anicap, revient sur les conséquences du Covid-19 sur la filière caprine.
Vous vivez depuis plusieurs semaines le confinement imposé par l’arrivée du Covid-19 et toutes ses conséquences pour la filière caprine.
Pour la partie production, livraison et transformation, lors que la production tant attendue depuis plusieurs années était au rendez-vous, il a été demandé d’atténuer le pic de lactation pour éviter aux entreprises, qui connaissaient un fort taux d’absentéisme, de détruire du lait. Ces mêmes entreprises, de leurs côtés, ont mis tout en oeuvre pour éviter tout engorgement et une vraie solidarité a fonctionné, le tout sous l’égide de notre interprofession. Je veux redire et rassurer : il n’y a pas une crise de surproduction comme je l’ai entendu mais des ajustements causés par le coronavirus !
Pas de crise de surproduction de lait
Côté production fermière, les difficultés ont été là et le sont encore parfois. Dès la première semaine, la Fnec, tout comme l’ensemble de la filière, a alerté les pouvoirs publics sur les difficultés rencontrées par les fermiers : perte subite d’une certaine clientèle, impossibilité de stockage, réouverture indispensable des marchés et autres mesures... Nous avons obtenu de nombreuses dérogations permettant de faciliter la poursuite des activités.
Enfin, nous avons obtenu, et c’est une première pour la production caprine, des mesures d’aides au stockage auprès de la Commission européenne qui sont maintenant ouvertes à tous les niveaux et ce à partir de 500 kilos de caillé stockés surgelés.
Pour la viande et tout particulièrement les chevreaux, un travail exceptionnel a été conduit par Interbev. La poursuite de l’abattage continue et j’espère qu’il en sera de même pour l’ensemble des maillons de la filière viande. Il a été également demandé des aides aux stockages car, bien évidemment, le marché à l’export a été et reste très fortement perturbé.
Les pouvoirs publics sont également à nos côtés dans cette crise sanitaire. Alors, bien sûr on entendra ou on lira : il fallait faire comme si ou comme ça, mais je veux témoigner ici du travail et de la collaboration menée par la Fnec et nos deux interprofessions.
En attendant des jours meilleurs, prenez soin de vous !