En ovin lait, l’insémination de plus en plus précoce inquiète
L’âge d’insémination des agnelles manech tête rousse a avancé d’un mois depuis 2009, se concentrant autour du mois de juin. Les basco-béarnaises semblent suivre le même chemin, mais selon les données actuelles, l’IA serait beaucoup moins efficace avant l’âge de 8 mois.
Depuis 2009, les pratiques de reproduction des agnelles basco-béarnaises et manech tête rousse ont sensiblement évolué. L’insémination des basco-béarnaises n’a plus lieu toute l’année, mais surtout autour du mois de juillet. Pour les manech tête rousse, elle a toujours été plus tôt, mais s’est concentrée progressivement sur le mois de juin (à grand renfort d’éponges, davantage que d’autres races pyrénéennes), alors que la monte naturelle s’est regroupée vers juillet.
Si les premières inséminations ont lieu vers 252 jours pour les basco-béarnaises — âge minimum maximisant l’efficacité de l’IA — elles ont lieu plus tôt pour les manech tête rousse, tout comme la monte naturelle. Depuis 2009, l’âge à l’insémination a diminué de près d’un mois en moyenne pour cette race. En inséminant aussi tôt, une perte d’efficacité pouvant atteindre 15 % est diagnostiquée de manière générale. Les différences de pratique poussent les chercheurs à affiner les méthodes de détermination des règles d’insémination. En effet, pour l’instant, il est recommandé d’inséminer à 60 % du poids adulte, mais cela mériterait d’être précisé selon la race, l’âge, ou encore les pratiques d’élevage.