Des virus variants de Gumboro toujours présents
Les virus variants de la maladie de Gumboro continuent de circuler en France. C’est ce que montre une récente enquête réalisée par le laboratoire Zoetis dans des élevages de poulets de chair français.
Les virus variants de la maladie de Gumboro continuent de circuler en France. C’est ce que montre une récente enquête réalisée par le laboratoire Zoetis dans des élevages de poulets de chair français.
Identifié pour la première fois en France en 2006 (étude de Jackwood réalisée en Europe), le virus baptisé « variant français » diffère des virus classiques et hypervirulents de Gumboro par son expression clinique. « Les souches variantes ont surtout un effet immunodépresseur entraînant un retard de croissance et une hétérogénéité », a expliqué Nathalie Galliard, vétérinaire de Zoetis lors de la journée technique organisée par l'Association des techniciens avicoles de Ploufragan. De ce fait, ils peuvent parfois passer inaperçus. Jusqu’à présent, ces variants étaient peu surveillés car les méthodes d’analyses étaient coûteuses et longues. C’est pourquoi le laboratoire Zoetis situé à Torcé (35) a développé en 2016 une technique d’analyse PCR spécifique. L’enquête, réalisée entre juillet et décembre 2018, a ciblé des élevages de poulets, vaccinés ou non, présentant des signes de « décrochage » (baisse de croissance), des boiteries mais pas de symptômes classiques de Gumboro. « Sur les 206 bâtiments prélevés, nous avons retrouvé 8 souches hypervirulentes, soit un niveau constant par rapport à la précédente enquête de 2017." Par contre, neuf souches de virus variants ont également été détectées, essentiellement en Bretagne et en Pays de la Loire. « Cela laisse supposer que les souches variantes sont sous diagnostiquées et qu’il serait nécessaire de mieux les surveiller, en particulier dans les élevages montrant une baisse de performance inexpliquée. »