« De Heus pense que la France a encore un vrai potentiel de développement en aviculture », explique son nouveau PDG Gabor Fluit
Le groupe néerlandais De Heus, qui produit 12 Mt d’aliments pour animaux, poursuit son expansion mondiale. Pour ce faire, le fabricant vient de nommer son premier PDG hors de la famille fondatrice, en la personne de Gabor Fluit. Il gérait depuis seize ans les activités du groupe en Asie.
Le groupe néerlandais De Heus, qui produit 12 Mt d’aliments pour animaux, poursuit son expansion mondiale. Pour ce faire, le fabricant vient de nommer son premier PDG hors de la famille fondatrice, en la personne de Gabor Fluit. Il gérait depuis seize ans les activités du groupe en Asie.
![Gabor Fluit, PDG de De Heus, groupe familial néerlandais qui produit 12 Mt d’aliments pour animaux par an.](https://medias.reussir.fr/ladepeche/styles/normal_size/azblob/2025-02/img_5026.jpg.webp?itok=BJ6v5gDA)
Aujourd’hui, avec quelques 10 000 salariés et 12 millions de tonnes d’aliments pour animaux et prémix produits dans 90 usines dans le monde entier, De Heus poursuit son expansion : trois usines sont ainsi en cours de construction et devraient entrer en production cette année, en Inde, en Ouganda et au Kenya. Et une autre usine devrait ouvrir en Afrique du Sud en 2026.
Un groupe mondial, bien développé en Europe
Mais l’Union européenne n’est pas négligée pour autant. Ainsi, le groupe présent aux Pays-Bas (13 usines), en Pologne (depuis 1999), en République tchèque, au Portugal et en Espagne ainsi qu’en Serbie, en Hongrie et en Slovaquie, explore différentes voies pour aborder le marché. « Nous pensons que la France a encore un vrai potentiel de développement en productions animales surtout en aviculture, un marché qui devient de plus en plus globalisé », explique Gabor Fluit.
« La volonté de De Heus a toujours été de produire au plus près de nos marchés », précise Gabor Fluit.
Pour l’instant, les éleveurs de volailles de chair du nord de la France sont livrés surtout à partir de l’usine De Heus proche de Maastricht (Pays-Bas) et de ses autres usines du sud du pays. « Mais dans le cadre de notre stratégie bas carbone, nous voulons réduire les transports sans oublier que notre volonté a toujours été de produire au plus proche de notre marché », complète le dirigeant.
Une présence à tous les niveaux de la filière des productions animales
Spécialiste de la nutrition animale, De Heus se positionne sur le marché libre, même si le modèle de l’intégration verticale domine par exemple en Asie. « Les éleveurs avec qui nous travaillons sont des entrepreneurs, sur un modèle familial avec une implantation sur le long terme et donc durable », explique Gabor Fluit.
« La France est un marché très spécifique avec un vrai potentiel de croissance », souligne Gabor Fluit.
Le groupe privilégie des partenariats avec des opérateurs spécialisés dans les autres maillons de la chaîne comme Belgoboerd (BD-Orvia) pour la fourniture des poussins d’un jour. Il est toutefois actionnaire minoritaire de Plukon, la société d’abattage de volailles, avec 45 %. « La France est un marché très spécifique avec une très grosse production de céréales, des opérateurs avicoles forts, des coopératives bien implantées et un vrai potentiel de croissance ».
Gabor Fluit succède aux frères Co et Koen De Heus à la tête de l'entreprise
Le groupe familial néerlandais De Heus vient de nommer président-directeur général (PDG), pour la première fois depuis sa fondation en 1911, une personne non issue de la famille en la personne de Gabor Fluit.
Gabor Fluit succède aux deux frères Co et Koen De Heus à la présidence et la direction générale du groupe familial.
Âgé de 45 ans, Gabor Fluit était auparavant en charge de la branche Asie, qu’il a structurée ces seize dernières années, et qui produit désormais 4,5 Mt dont 3Mt au Viêt Nam (18 usines). Il succède ainsi aux deux frères Co et Koen De Heus, ces derniers reprenant des fonctions plus stratégiques en tant que présidents du conseil d’administration.
Banquier de formation, Gabor Fluit a intégré le groupe en 2008, les dirigeants étant alors très intéressés par sa maîtrise de la langue vietnamienne (langue maternelle de son épouse) et sa connaissance du fonctionnement économique du pays.