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Filière bière
[Covid 19] "Reprendre les ventes de bière le plus vite possible dans les meilleures conditions possibles"

Maxime Costilhes, délégué général de Brasseurs de France, fait le point sur la situation actuelle de la filière Brasserie française. Il souhaite une reprise la plus rapide possible pour ne pas manquer la saison estivale.

© Brasseurs de France/Thierry Lewenberg-Sturm

Quelle est la situation pour les brasseurs adhérents de Brasseurs de France ?

La situation est très compliquée. 35 % des débouchés de nos adhérents ont été stoppés par décret avec l’arrêt de la restauration hors foyer et l’interdiction de tout ce qui est évènementiel. Reste la grande et moyenne distribution et la vente directe, 65 % de nos débouchés. Et là la situation est très contrastée. Ce qui est sûr, c’est que la situation est particulièrement difficile pour les plus petits brasseurs qui travaillent notamment en local avec les marchés, les collectivités… La situation pourrait être catastrophique si l’on n’arrive pas à redémarrer très vite. Pour certains de nos adhérents, le chiffre d’affaires a chuté de 80 % à 100 %. Tout ceci prend place dans un contexte d’une baisse de la consommation d’alcool de 35 à 40 % en France.

Quelle organisation avez-vous mis en place face au Coronavirus ?

Nous jouons le collectif et la solidarité. Nous avons mis en place un système de commande de 250 000 masques chirurgicaux de première protection pour permettre à nos plus petits adhérents d’effectuer des livraisons en toute sécurité. Nous adons aussi nos membres pour tout ce qui est plan de trésorerie, accès aux aides. Nous le faisons aussi pour le chômage partiel, ça prend du temps mais ça fonctionne.

 Quid du déconfinement ?

La date du 11 mai est très importante à nos yeux. Redémarrer une activité dès cette date, notamment en pouvant travailler avec des petits festivals comme semble l’affirmer le ministère de la Culture, est fondamental. Reste à déterminer ce qu’est un « petit » festival. Nous travaillons très dur pour préparer un redémarrage des activités dans les meilleures conditions afin de pouvoir profiter des mois de juin, juillet et août, gros mois traditionnels de consommation de bière. Ces trois mois seront déterminants pour juger l’année 2020. Il faudra aussi particulièrement surveiller le volume des impayés pour éviter tout effet domino au moment de la reprise. Quant à notre amont agricole, il est encore difficile de mesurer les conséquences de la crise. Aujourd’hui, les approvisionnements fonctionnent normalement. Préparer et ne pas manquer la période estivale est crucial pour les brasseurs.

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