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« Une fois en main, l’andaineur traîné passe partout »

En Savoie, le Gaec de l’Arsolière vient de renouveler son andaineur traîné à dépose latérale, apprécié pour la mobilité de son second rotor, permettant de moduler à souhait la largeur de travail et de se faufiler en bordure de champ.

Depuis la saison dernière, les trois associés du Gaec de l’Arsolière, à Entrelacs en Savoie, profitent de leur troisième appareil double rotor traîné à andain latéral. « Nous avons acheté le premier en 2007 et le second en 2014. Avec une surface de fauche d’environ 70 hectares, répétée sur trois ou quatre coupes selon les années, l’andaineur est assez sollicité. En le renouvelant au bout de sept ans, on se prémunit des grosses pannes pendant la saison », expose Antonin Guigue, qui est chargé de l’andainage. Le foin et le regain constituent la base de la ration des 85 montbéliardes, dont le lait est destiné à la fabrication de fromages IGP (tomme et raclette de Savoie). « Avec mon père Jean-Marc et mon deuxième associé Alexandre Moulin, nous limitons au maximum les concentrés et nous complétons la ration par de l’ensilage de maïs épi. En période de pâturage, on complète aussi avec l’affouragement en vert. »

Douze mètres regroupés en un aller-retour

La qualité du fourrage est ainsi au centre des préoccupations des trois éleveurs qui utilisent deux faucheuses simples en combinaison avant/arrière et deux faneuses 8 toupies. « Les andains de nuit sont réalisés avec la faneuse et pour les petites coupes de regain, on regroupe le fourrage avant de faner. » L’andaineur Pöttinger Top 632 A précède une remorque autochargeuse de 80 m3. « D’un peu plus de deux hectares par heure en moyenne, le débit de chantier de cet andaineur qui travaille sur 6,30 mètres, est bien suffisant pour alimenter l’autochargeuse, considère Antonin Guigue. On travaille le plus souvent en aller-retour, de manière à regrouper plus de 12 mètres de fourrage sur un andain. Et quand il y a beaucoup de foin, on peut réduire la largeur de travail à volonté pour confectionner un andain de taille adaptée au pick-up de l’autochargeuse. »

Un deuxième rotor très mobile

Les associés apprécient la conception de cet andaineur traîné pour sa maniabilité. « Il faut un peu de temps pour vraiment bien le prendre en main. Mais une fois la période d’adaptation passée, cet outil se pilote avec précision, grâce au déport hydraulique du deuxième rotor. En bout de champ pour les demi-tours, on ne perd pas de temps à manœuvrer et à relever les rotors. » Le déport hydraulique est aussi un gros avantage dans les parcelles biscornues ou parsemées d’obstacles. « En jouant sur la position du rotor arrière, on peut suivre précisément le bord de champ, sans zigzaguer avec le tracteur, illustre Antonin Guigue. Avec notre petit tracteur de 95 chevaux sans cabine, il est aussi très efficace pour passer autour des arbres, sans laisser de foin par terre. On ne pourrait pas faire la même chose avec un andaineur latéral à poutre, beaucoup plus long et moins maniable. » En revanche, la hauteur de relevage limitée des rotors impose une certaine organisation. « Pour éviter de passer au-dessus des andains, il faut d’abord andainer le tour du champ, puis rabattre un peu le fourrage à l’intérieur. Cela permet ensuite de travailler en aller-retour, sans toucher aux andains dans les fourrières. »

Une roue de jauge devant chaque rotor

L’andaineur Pöttinger intervient parfois dans de forts dévers. « Dans ce cas, on réduit un peu la vitesse d’avancement, qui se situe habituellement aux alentours de 8,5 à 9 km/h. Il faut aussi être vigilant lors des manœuvres, quand les rotors sont relevés. Mais dès lors que l’appareil est en position travail, ses essieux tandems à quatre roues, complétés d’une très utile roue de jauge à l’avant de chaque rotor, offrent une bonne stabilité et un suivi efficace du relief. En limitant le régime de prise de force à 480 tr/min et en ajustant correctement la hauteur de travail – notamment la position des bras de relevage pour que l’andaineur soit bien horizontal – le ratissage est efficace, sans ramener trop de terre ou de cailloux dans le fourrage. »

Rapidement prêt pour la route

Le Gaec doit composer avec un parcellaire morcelé. « Les champs les plus éloignés se situent à 12 km de la ferme, dont un îlot d’une vingtaine d’hectares que l’on coupe généralement en une seule fois pour limiter les déplacements. L’andaineur Pöttinger passe très rapidement en mode transport, apprécie l’éleveur. La toile à andain se relève hydrauliquement et il est inutile de démonter les bras pour rester sous les 3 mètres de large. Cet outil a aussi l’avantage de ne pas être contraignant en hauteur, contrairement aux appareils qui se replient vers le haut. À la conduite, il suit le tracteur à la manière d’un petit train. La seule précaution est de ne pas toucher au distributeur dédié au déport hydraulique du deuxième rotor. » Concernant les parcelles moins éloignées, les associés coupent généralement 10 à 15 hectares à la fois, de façon à ne pas dépasser une demi-journée d’andainage.

Chiffres clés

85 montbéliardes

700 000 l de lait produits

6,30 m de largeur d’andainage

27 000 € (en 2021)

16 000 € de soulte avec la reprise

Plusieurs graissages dans la saison

Comme la plupart des andaineurs traînés, l’appareil Pöttinger comporte de nombreux points de graissage. « On respecte scrupuleusement les préconisations d’entretien en effectuant plusieurs graissages durant la saison. On fait particulièrement attention aux nombreux points d’articulation, afin de lui assurer un bon vieillissement. » Hormis en cas d’accident, aucune pièce d’usure n’a été changée sur l’ancien andaineur. « Quand il est bien réglé, les fourches usent très peu. » Et sur le nouveau, les associés apprécient les améliorations apportées par le constructeur. « Il a été renforcé à plusieurs niveaux où l’on avait fait quelques points de soudure sur l’ancien. »

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