Une charte pour dynamiser la filière en Auvergne Rhône-Alpes
Le Criel caprin Sud-Est a réuni ses partenaires pour la signature d’une charte sur l’installation caprine dans la région Auvergne Rhône-Alpes.


Afin de favoriser l’installation et la cession d’exploitation dans la région Auvergne Rhône-Alpes, le Centre régional interprofessionnel caprin de l’économie laitière du Sud-Est (Criel caprin Sud-Est), sous l’impulsion des Jeunes Agriculteurs, a signé avec des partenaires une charte pour l’installation en caprin laitier et pour le soutien de la filière dans la région. Elle a été signée le 12 avril dernier à Saint-Genest-Malifaux dans la Loire lors d’un forum sur la filière caprine destinée aux lycéens en filière agricole et aux BPREA. L’occasion pour les potentiels futurs installés de discuter avec les différents partenaires en vue de leur possible future installation. Vincent Vallet, secrétaire générale de la Frec (Fédération régionale des éleveurs caprins) est satisfait de la signature de cette charte mais surtout " du travail commun qui s’est fait entre tous les collèges du Criel". En signant la charte, les partenaires se sont engagés à aider les porteurs de projet dans leurs démarches et dans leur installation mais aussi à accompagner les futurs cédants dans la reprise de leurs exploitations. Cette charte est nécessaire car, pour Vincent Vallet, "tous les voyants de la filière caprine sont au vert en Rhône-Alpes. Agrial et Rians (Fromagerie de la Drôme) réclament près de 50 % de volumes en plus et, depuis trois ans, on a vu le prix du lait augmenter de 20 % ". La charte s’organise autour de six grands axes. Le premier étant la communication afin d’informer correctement les porteurs de projets dans les points accueil installation. Les partenaires s’engagent aussi à mettre en œuvre une communication positive sur la filière mais aussi de sensibiliser les jeunes à la production caprine laitière.
Il est urgent d’organiser la transmission
Environ 30 % des chefs d’exploitation vont être amenés à partir à la retraite dans les 5 à 10 ans. Il est donc « urgent d’organiser la transmission ». C’est d’ailleurs un des six axes de la charte. Les signataires s’engagent en effet à recenser leurs futurs cédants et à les inciter à préserver leurs exploitations afin de faciliter les reprises. Certains partenaires, notamment les fromageries, s’engagent à faciliter les premières années des futurs exploitants. La laiterie Triballat va par exemple proposer à ses futurs livreurs de se porter caution pour accéder aux crédits. La Fromagerie de la Drôme va mettre en place une aide au remplacement au cas où l’éleveur ait un accident mais va aussi garantir un volume et un prix plancher lors de sept premières années. Ces aides pourront ainsi permettre aux futurs éleveurs de convaincre les banquiers. Un des axes de travail était d’ailleurs le développement du partenariat bancaire pour favoriser l’accompagnement financer des porteurs de projet. Le contact avec les partenaires bancaires a été l’occasion pour le Criel de leur transmettre les chiffres actuels de la filière. La plupart d’entre eux étaient restés sur les chiffres de la crise et étaient donc frileux dans l’accompagnement des futurs éleveurs caprins. L’aide à la préparation de projet est le dernier axe de travail de cette charte, il vise à donner à la nouvelle génération d’éleveurs toutes ses chances afin de réussir leur installation. Afin de garantir une bonne technicité des élevages, la Fidoc-Conseil élevage va par exemple mettre à disposition des techniciens afin d’aider les porteurs de projets à monter leurs dossiers d’installation. La signature de cette charte à donné lieu à la publication d’une plaquette à destination des porteurs de projets avec toutes les coordonnées des partenaires. Ils auront ainsi tous les outils en mains pour réussir leur installation et développer au mieux leurs exploitations.