Un distributeur automatique de fromage pour gagner du temps
Seule sur son exploitation, Caroline Sépé a décidé de s’équiper d’un distributeur automatique de fromage afin d’optimiser son temps de travail.
Seule sur son exploitation, Caroline Sépé a décidé de s’équiper d’un distributeur automatique de fromage afin d’optimiser son temps de travail.
Après une expérience professionnelle en laboratoire, Caroline Sépé a changé de vie et s’est installée en élevage caprin près de Lourdes. Elle achète ses premières chevrettes de race pyrénéenne et fait son stage de six mois chez un éleveur caprin de la région. En 2011, elle s’installe et démarre la transformation fromagère et la vente directe à la ferme. Elle profite ainsi de la proximité de son exploitation avec Lourdes et ses six millions de touristes annuels. En 2015, elle construit un projet d’association avec une jeune femme embauchée en contrat emploi formation installation, l’objectif étant de développer l’exploitation et d’alléger son temps de travail. Mais après plusieurs mois de travail en commun, les deux jeunes femmes ont décidé de ne pas poursuivre ce projet. Mais cette expérience a permis à l’éleveuse d’identifier qu’entre la traite, la garde des chèvres en pâturage, la transformation et la commercialisation, l’organisation du travail était un enjeu fort pour la durabilité de l’exploitation.
Gagner du temps pour la commercialisation
Elle a ainsi réalisé que le poste le plus chronophage était la présence au magasin. « Je me stressais pour être prête à 10 heures le matin et mes après-midi étaient bloqués » se souvient l’éleveuse. En 2015, elle investit dans un distributeur automatique de fromage réfrigéré et placé dans un chalet à l’entrée de l’exploitation. Les fromages sont ainsi disponibles sept jours sur sept, de 8 à 22 heures. Elle continue d’accueillir les clients quand le temps lui permet mais cet investissement de 2 500 euros lève une contrainte importante de son organisation.
Le système d’exploitation est basé sur la cohérence entre la race pyrénéenne choisie pour sa rusticité et la valorisation des surfaces des landes peu productives mises à disposition autour de l’exploitation. L’éleveuse n’a pas la surface nécessaire pour permettre de récolter ses propres fourrages. Elle doit donc acheter la totalité de l’alimentation. Le foin des prairies naturelles et le regain sont produits par une exploitation voisine.
La chèvre des Pyrénées, une race mixte et rustique
La chèvre des Pyrénées est une race rustique adaptée à des systèmes d’élevage économes reposant sur une forte utilisation du territoire avec le pâturage de prairies naturelles ou de parcours des zones intermédiaires plus ou moins boisées. Elle peut donc participer à l’entretien des territoires. Plus récemment, et après que sa disparition ait été annoncée dans les années 1980, cette chèvre revit sur toute la chaîne des Pyrénées. La race bénéficie d’un regain d’intérêt. En 2014, plus de 4 000 chèvres pyrénéennes ont été recensées et de jeunes éleveurs s’installent chaque année pour valoriser cette race au sein de petits ateliers fromagers ou de troupeaux allaitants.