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Trois étapes pour mieux caractériser les mammites caprines

Les chercheurs de l’UMT pilotage de la santé des ruminants ont proposé un diagnostic en trois étapes pour construire un modèle permettant de mieux comprendre (et mieux traiter) les mammites. Présentation.

Les micro-organismes à l’origine des mammites sont en général non spécifiques (germes environnementaux ou cutanés). Leurs modes de transmission sont variables, et parfois multiples : traite, couchage, vecteurs,… voire allaitement. Il faut savoir quelles sont les principales bactéries en cause pour bien adapter les mesures de maîtrise et maximiser l’efficacité des traitements. Le docteur Dominique Bergonier, enseignant-chercheur à l’École vétérinaire de Toulouse, a présenté lors du webinaire de l’unité mixte technologique « Pilotage de la santé des ruminants », en décembre 2021, les trois étapes permettant d’établir un diagnostic global de troupeau en matière de mammites.

Description visuelle et comptage de cellules

Première étape : établir un diagnostic descriptif de la situation sanitaire du troupeau, englobant les différents types de mammites, visibles (cliniques) et non apparents (subcliniques). Il repose entre autres sur les comptages cellulaires individuels, au tank, et l’observation des mamelles. Le comptage des cellules du lait est un indicateur utilisé pour identifier et caractériser les mammites subcliniques, mais il n’est pas très précis. En effet, les bactéries banales, les mycoplasmes et le CAEV sont les trois facteurs infectieux les plus importants, mais le comptage est influencé par d’autres paramètres. Parmi ceux-ci, des facteurs physiologiques (stade, rang de lactation, œstrus), zootechniques (mise à l’herbe, transition alimentaire, vaccins), et génétiques. Par ailleurs, l’héritabilité des mammites subcliniques, sur la foi du nombre de cellules, est relativement forte chez les caprins (supérieure à 0,2).

Des diagnostics encore imparfaits

Même en alliant comptage et observation, le modèle différenciant les mammites dues à l’environnement de celles dues à la traite n’est pas encore aussi fiable en caprin qu’en bovin. De même, la seconde étape du diagnostic de troupeau (l’analyse bactériologique) est trop peu développée chez les caprins. L’identification de bactéries particulières, notamment les mycoplasmes, est pourtant nécessaire afin de proposer des plans de maîtrise efficaces. Plusieurs techniques sont néanmoins disponibles soit pour garantir une identification précise des bactéries, soit pour obtenir une orientation bactériologique, moins onéreuse.

Une dernière étape, analytique, consiste en l’évaluation des facteurs de risque des mammites, et plus généralement des pratiques de l’éleveur. Ces trois volets permettent d’aboutir à un bilan diagnostique, seul garant du choix raisonné des mesures curatives et surtout préventives. Un plan d’action spécifique peut alors être proposé afin de lutter efficacement contre les mammites.

Côté web

La présentation du Dr Bergonier et l’ensemble des webinaires de l’UMT PSR sont à retrouver sur idele.fr

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