Terra Lacta baisse en volume et développe le bio
L’assemblée générale de Terra Lacta s’est tenue le 25 avril dernier à Niort. La première coopérative laitière de Nouvelle-Aquitaine rassemble, en 2018, 1 560 exploitations dont 450 élevages de chèvres. Malgré une hausse de la collecte française totale de lait de chèvre en 2018 (+2,6 % par rapport à 2017), le volume collecté par Terra Lacta a diminué, lui, de près de 2 % à 102 millions de litres. « Les prix en lait de chèvre n’ont jamais été aussi élevés mais les producteurs ne se sont pas encore remis de la crise ; ils ont peur du marché », explique Jean-Marc Ressegand, vice-président de Terra Lacta.
Prime bio pendant deux ans
L’assemblée générale de la coopérative a été l’occasion d’aborder les sujets de la valorisation du lait, de l’ancrage laitier ou encore de la gestion de la collecte. « Il faut maintenir nos points de collecte pour maintenir la production, précise Jean-Marc Ressegand. Il faut aussi sensibiliser les jeunes, on peut vivre décemment de l’élevage. » Terra Lacta a aussi rappelé les faits marquants de son année 2018. Elle a donc mis en lumière le succès des rendez-vous des éleveurs, 22 demi-journées organisées chez les éleveurs en novembre et décembre 2018. Terra Lacta a souligné son soutien à la conversion et à l’installation bio avec, par exemple, son récent pack bio caprin. Terra Lacta accompagne ainsi les éleveurs via une prime à la conversion de 60 euros les mille litres pendant deux ans mais aussi des diagnostics technico-économiques, des formations et des accompagnements techniques. La coopérative a aussi présenté les projets de ses filiales. Ainsi, Orgeval a renforcé la technicité de sa gamme agrofournitures avec, par exemple, l’élaboration du premier catalogue caprin de 20 pages listant le petit matériel, l’alimentation ou les produits d’hygiène. La fromagerie Lescure, codétenue par Terra Lacta et Savencia, poursuit le développement de ses deux marques de chèvre, Saint Loup et Chavroux.