Le conseil de Xavier Pouquet, docteur vétérinaire
Se prémunir contre les pasteurelloses dans les élevages caprins (2/2)
« La vaccination permet d’accroître l’immunité du troupeau mais il n’y a hélas pas, à ce jour, de vaccins spécifiquement caprins contre les pasteurelloses. En appliquant la règle de la cascade, on utilise des vaccins à AMM ovine dont les souches de pasteurelles se rapprochent. Il faut savoir que les pasteurelles présentent de nombreuses souches différentes d’un élevage à l’autre plus ou moins virulentes ce qui complique l’efficacité de l’immunisation vaccinale. La solution théorique serait la mise en place d’un autovaccin après isolement de la pasteurelle présente dans l’élevage. C’est théoriquement possible mais les contraintes administratives sont aujourd’hui dissuasives.
Double injection de vaccins ovins
La vaccination doit respecter un protocole de vaccination bien pensé avec le vétérinaire de l’exploitation. Le protocole de base comprend une primo vaccination de deux injections à un mois d’intervalle et des rappels à déterminer selon les stades physiologiques sensibles. Selon les signes observés, on vaccinera les chevrettes plus ou moins jeunes (à partir de deux semaines d’âge) mais l’immunité doit être acquise avant le sevrage, période toujours délicate.
« Prévention vaccinale et phytothérapie »
Dans certains cas plus sévères, on sera amené à prescrire une vaccination des adultes et des jeunes pour diminuer le portage microbien par les chèvres qui entretiennent le microbisme dans l’élevage. Certaines huiles essentielles ont un effet bénéfique en préventif : effet antibactérien, fluidifiant, expectorant… d’où leur utilisation sur les périodes à risque.
Attention aux introductions d’animaux. Certains élevages hébergent des souches plus virulentes qui se développent suite au stress d’introduction. La pratique de la quarantaine est indispensable. »