Revenus 2021 contrastés entre éleveurs caprins
Les résultats de l’année 2021 des 160 exploitations caprines suivies dans le cadre du dispositif Inosys-Réseaux d’élevage sont disponibles. Une grande hétérogénéité est observée dans les charges et produits, et donc le revenu.
↵
Revenus 2021 contrastés entre éleveurs caprins
Les résultats de l’année 2021 des 160 exploitations caprines suivies dans le cadre du dispositif Inosys-Réseaux d’élevage sont disponibles. Une grande hétérogénéité est observée dans les charges et produits, et donc le revenu.
La conjoncture caprine 2021 a été marquée par une augmentation du prix du lait payé (+4 %), et un Ipampa lait de chèvre déjà en hausse (+8,9 % entre 2020 et 2021). Après un début de lactation difficile en lien avec la qualité moyenne des fourrages récoltés en 2020, la production laitière s’est redressée. Une grande hétérogénéité entre élevage est observée, en particulier dans les systèmes « foin » avec des valeurs alimentaires pas toujours au rendez-vous.
« Chez les livreurs spécialisés de l’Ouest et du Sud-Ouest – 2,2 UMO, 334 chèvres sur 67 hectares –, les volumes livrés ont progressé de 6 % entre 2020 et 2021. Associée à l’augmentation du prix du lait, cette hausse de la production a permis de contenir la flambée du prix des intrants », analysent les conseillers du réseau Inosys. Ramené à l’UMO exploitant, le résultat courant des livreurs spécialisés de l’Ouest et du Sud-Ouest a enregistré une hausse de 2 %, à 32 100 € par UMO exploitant.Contenir la flambée
À l’inverse, le résultat courant des « livreurs et bovins viande » (2,2 UMO, 267 chèvres sur 94 hectares) a diminué de 13 % pour s’établir à 29 500 €/UMO exploitant. Si la conjoncture viande bovine s’est améliorée, les volumes de lait livrés ont été stables et le produit d’exploitation n’a augmenté que de 4 %. Ce qui n’a pas suffi à compenser la forte hausse des charges.
Après plusieurs années de baisse des revenus, les « livreurs et cultures de vente » (2,9 UMO, 319 chèvres sur 166 hectares) ont atteint des revenus jamais égalés avec de bons rendements et des cotations élevées. Le résultat courant moyen des systèmes « livreurs et cultures de vente » (UMO, chèvres sur hectares) s’est établi à 49 400 €/UMO exploitant.
Hausse du revenu chez les producteurs fermiers en lien avec le prix de vente
Après une année 2020 éprouvante, les fromagers fermiers ont retrouvé en 2021 une campagne de commercialisation normale, mais perturbée par la hausse du prix des aliments pour l’élevage et par celle des emballages, de l’électricité et des carburants pour la transformation et la commercialisation. Ils ont dû augmenter le prix de leurs fromages pour maintenir leur revenu.
Les fromagers fermiers du Sud Méditerranée (2,1 UMO, 62 chèvres et 28 000 litres transformés) ont bien augmenté leur prix de vente (+10 %) et leur résultat courant par UMO exploitant a progressé de 29 % pour s’établir à 25 500 €/UMO exploitant.Les fromagers fermiers des autres régions (3,1 UMO, 148 chèvres et 111 000 litres transformés) n’ont pas augmenté le prix de leurs fromages et ont vu leurs charges fortement progresser. Ils ont enregistré une diminution de leur résultat courant par UMO de 16 %, résultat qui s’est établi à 27 400 €/UMO exploitant. Quant aux fromagers bio, ils ont amélioré leur résultat courant de 4 % avec une augmentation de leur valorisation et une bonne maîtrise des charges.
Bibliographie
Retrouvez les résultats complets des fermes des réseaux d’élevage sur idele.fr/observatoire-inosys