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Premier accord-cadre signé entre l’OP caprins Rians Centre et Triballat

À l’occasion de l’assemblée générale de l’organisation de producteurs caprins Rians centre le 15 juin dernier, représentants des éleveurs et de la laiterie ont signé l’accord-cadre formalisant leurs relations contractuelles. Flambée des charges et empreinte carbone ont aussi été abordés.

Henri Triballat, directeur de la production laitière de la laiterie Triballat Rians, et Sylvain Boiron, président de l'organisation de producteurs caprins Rians centre ont signé l'accord-cadre formalisant leurs relations contractuelles le 15 juin dernier lors de l'assemblée générale annuelle de l'OP à Aubinges (18).
Henri Triballat, directeur de la production laitière de la laiterie Triballat Rians, et Sylvain Boiron, président de l'organisation de producteurs caprins Rians centre ont signé l'accord-cadre formalisant leurs relations contractuelles le 15 juin dernier lors de l'assemblée générale annuelle de l'OP à Aubinges (18).
© V. Hervé-Quartier

Avec la loi n° 2021-1357 du 18 octobre 2021 visant à protéger la rémunération des agriculteurs, dite loi EGAlim 2, le contrat écrit pluriannuel devient la norme. Et le premier contrat-cadre a été signé entre l’organisation de producteurs caprins Rians Centre (OPCRC) et la laiterie Triballat Rians le 15 juin à Aubinges, dans le Cher.

« La signature de cet accord-cadre formalise les relations que nous avons de longue date, a souligné Henri Triballat, directeur de la production laitière de la laiterie Triballat Rians. Il symbolise aussi les relations saines et constructives que nous entretenons. »

Volume et indicateurs de prix au cœur de l’accord

« Le travail mené au sein de l’OP nous permet d’écrire noir sur blanc nos attentes en termes d’indicateurs de prix, de gestion des volumes, mais aussi de communication, dès que l’image des producteurs est utilisée, expose Sylvain Boiron, président de l’OPCRC et éleveur dans le Loir-et-Cher. Nous avons analysé et rédigé l’accord clause par clause, jusqu’au dernier moment, notamment sur des éléments techniques liés au lait cru. Cet accord reflète bien notre travail. Nous avons ainsi inclus dans ce contrat-cadre la possibilité de se référer aux indicateurs interprofessionnels ou tout autre indicateur à la convenance des deux parties, ce qui nous laisse de la liberté. Les volumes sont également un sujet important et nous avons trouvé un accord sur la gestion des fins de campagne et des sous-réalisations. Le volet amont de la démarche RSE de Triballat, laiterie familiale engagée, est aussi travaillé avec nous producteurs. »

« Nous formons une équipe dynamique, engagée pour le collectif et sommes accompagnés depuis le départ par la Fnec, aussi bien pour nous former que pour nous apporter une expertise juridique. Un des enjeux de l’OP est aussi de se professionnaliser dans nos relations avec l’entreprise », ajoute Sylvain Boiron.

Difficultés liées à la hausse des charges

L’assemblée générale annuelle est aussi l’occasion d’échanger entre adhérents de l’OP et avec les représentants de la laiterie. Au-delà de la satisfaction du travail accompli pour aboutir à un accord-cadre répondant aux attentes des deux parties, le contexte économique difficile a été longuement abordé.

« Aujourd’hui, le prix du lait est un point très important, rappelle le président de l’OP. Il avait augmenté une première fois de 30 euros pour 1000 litres au printemps à l’issue des négociations commerciales de début d’année. Sur juin, la laiterie a montré sa volonté de nous soutenir avec une hausse de 60 euros pour 1000 litres. Mais si rien ne sort des négociations en cours, ce sera, difficile pour tous. Il faut vite passer aux actes, et sur tous les produits, marques nationales comme les marques de distributeurs. Plus on attend, plus les volumes sont produits… »

Sylvain Boiron est très inquiet quant à la pérennité de la filière caprine dans la région si le prix n’augmente pas rapidement. « Pour réduire leurs charges, les éleveurs pourraient être tentés diminuer l’élevage caprin, de ne plus désaisonner, voire d’arbitrer en faveur des cultures ou de l’élevage allaitant, très présents dans notre région. »

Tout mois de retard impacte les trésoreries

« Dès les premières négociations commerciales, les hausses obtenues ne couvraient pas l’ensemble des charges, expose Henri Triballat. Cela s’est accentué avec la flambée des coûts depuis le début de la guerre en Ukraine. Nous avons rouvert des négociations avec de nouveaux indicateurs. Nous aurions souhaité annoncer une hausse du prix dès juin, mais les discussions avec nos clients durent. Tout mois de retard a un impact important pour nous et la trésorerie des éleveurs. Nous nous appuyons beaucoup sur les indicateurs objectifs de l’Anicap et travaillons aussi en étroite relation avec l’OP sur cette question. Nous avons par exemple pu proposer à nos clients des contacts d’éleveurs lorsqu’ils demandent des justificatifs des demandes de hausses de tarifs. ​​​​​​Dès que nous signerons, nous répercuterons les hausses aux producteurs », assure-t-il.

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