Mesurer précisément les paramètres d’ambiance dans les bâtiments des chèvres, chevrettes et boucs
L’audit Breeder Air, proposé par le Saperfel et Eilyps depuis le printemps, évalue différents paramètres d’ambiance du bâtiment pour détecter des anomalies et améliorer la santé et les performances du troupeau.
Quelques minutes d’installation et les deux mats sont prêts à effectuer les mesures dans le bâtiment des chevrettes de l’EARL du Chêne Goirand, dans les Deux-Sèvres. Vitesse du vent, température, luminosité, humidité, concentration en CO2, ammoniac et en particules fines sont évalués en plusieurs points, au milieu des chevrettes pour réaliser un audit d’ambiance. « Il faut se positionner là où vivent les animaux », précise Jean-Marc Jarry, conseiller caprin au Saperfel. Des capteurs témoins sont positionnés à l’extérieur, ce qui permet de faire des comparaisons quelle que soit la saison.
Ici, le bâtiment accueille 160 chevrettes de renouvellement pour un troupeau de 480 chèvres en lactation. Elles y vivent de la naissance jusqu’à leurs 11 mois environ. Isabelle Durand a constaté l’apparition de problèmes respiratoires à l’âge de 3 semaines – 1 mois : « Nous avons vacciné contre la pasteurellose cette année, mais n’avons pas vu de différence. Je pense que l’ambiance est à la source du problème. » Elle a donc décidé de réaliser un audit d’ambiance.
« En nurserie, on passe d’animaux de 3 à 60 kg, c’est très difficile de piloter finement l’ambiance tout en suivant les changements de saison et de stade de croissance », observe Jean-Marc Jarry. « L’audit peut se faire dans tous les types de bâtiments. Ce sont les références qui varient en fonction de la taille des animaux », précise le conseiller.
Pendant la prise de mesures, conseiller et éleveur échangent sur l’historique du bâtiment de l’élevage des animaux, leur comportement… pour comprendre le contexte. « C’est même mieux si la personne qui fait l’audit ne connaît pas l’élevage, cela permet d’avoir un œil neuf, sans a priori, expose Jean-Marc Jarry. Le fait de mesurer avec les capteurs permet d’objectiver les observations. »
Objectiver les observations
Après ces prises de mesures, le conseiller propose son diagnostic et les solutions lors d’une seconde visite. Il faut compter de 500 à 700 euros pour un diagnostic complet selon le temps passé.
« C’est intéressant, témoigne Isabelle Durand, parce que nous sentons que quelque chose ne va pas mais sans savoir sur quel paramètre jouer. Là, nous allons avoir un retour mesuré de l’ambiance dans notre bâtiment et nous pourrons mettre en place des solutions. » Résultats d’ici deux à trois semaines pour le bâtiment chevrettes. Et séduite par l’outil, Isabelle Durand a demandé d’effectuer le même travail sur la chèvrerie.