Aller au contenu principal

Maïs fourrage : quelles peuvent être les conséquences du retard des semis ?

Les semis de maïs sont retardés dans beaucoup de secteurs de polyculture-élevage par l'excès d'eau. A partir de fin mai début juin, des fenêtres météo favorables pourraient se présenter. 

semis maïs
© Reussir

Hugues Chauveau, responsable du pôle fourrages d’Arvalis, explique qu’il n’y a pas de conseil miracle pour s’adapter à cette situation, si ce n’est de ne pas se précipiter pour semer tant que les conditions ne sont pas réunies. « Il vaut mieux attendre un ressuyage correct et de bonnes conditions de préparation pour semer dans un sol qui n’est plus du tout collant et qui s'émiette facilement, afin que le maïs s’enracine bien. Sinon, il aura davantage de difficultés durant tout le cycle à tirer du sol les nutriments et l’eau. »

La date limite pour semer un maïs fourrage et le récolter dans de bonnes conditions dépend de la précocité de la variété et de l'offre climatique disponible. « Pour une récolte en fourrage, la majorité des variétés cultivées, des demi-précoces, permettent des semis jusqu’en juin dans la plupart des secteurs », est-il précisé dans la messagerie Arvalis maïs des Pays de la Loire. 

Un potentiel de rendement entamé

Cependant, les semences commandées ne sont souvent plus d’une précocité de la plus adéquate. Après début juin, il faudra analyser au cas par cas si un changement de précocité des variétés est possible.

« En semant plus tard que prévu par rapport à la précocité des variétés, des essais ont montré dans l’Ouest et le Nord de la France qu’après le 20-24 avril, on perd en moyenne une demi tonne de MS de potentiel de rendement par semaine », explique Hugues Chauveau. « La qualité des ensilages de maïs en revanche n’était pas significativement impactée dans ces essais par le retard des semis. » 

Lire aussi | Fourrages : comment valoriser pleinement l’ensilage de maïs épi en élevage bovins viande

Les conditions climatiques de la suite de la campagne pourront jouer favorablement ou défavorablement sur ce pronostic de départ des maïs fourrage 2024. A défaut de connaitre la météo de cet été, Hugues Chauveau explique que la période la plus critique pour la culture s'étale de la floraison femelle au stade limite d'avortement des grains. « Avec des semis très tardifs, la fécondation a davantage de risque de coïncider avec des périodes de canicule. Les fortes températures ont un impact sur l’avortement de grains. » 

La messagerie maïs Arvalis des Pays de la Loire explique aussi que dans les secteurs les plus froids, le gel précoce à l’automne constitue un autre risque accru qui sera à prendre en compte le moment venu. « En cas de gel avant la maturité récolte, il faudra déclencher celle-ci rapidement pour préserver la qualité du fourrage. »

Lire aussi | Inondations : « Nous avons travaillé plus de 200 heures pour remettre en état les prairies inondées »

Les plus lus

<em class="placeholder">Exploitation canadienne en élevage bovin allaitant (chez Richard et Ganet Rey, éleveurs dans le Manitoba). agriculture canadienne. production de bovins viande de race ...</em>
« Les taxes américaines provoqueraient probablement une chute abrupte des exportations de bœuf des États-Unis vers le Canada »

Tyler Fulton, président de l’association canadienne de l’élevage allaitant, analyse les risques que provoqueraient des taxes…

Décapitalisation : une baisse du cheptel-mère de 20 % à horizon 2030 aurait des conséquences quasi irréversibles « bien au-delà des fermes »

Dans le cadre des Matinales de la Recherche tenues le 18 mars à Paris, la société de conseil Ceresco a projeté, pour le compte…

<em class="placeholder">Florent Meliand, sélectionneur et éleveur de Limousines en système naisseur à Saint-Ulphace (Sarthe)</em>
Florent Méliand, éleveur de limousines dans la Sarthe : « Mon objectif est d’en faire des ruminants le plus tôt possible »

Rationaliser les coûts, Florent Méliand, à Saint-Ulphace dans le pays du Perche sarthois, l’a toujours intégré dans sa logique…

<em class="placeholder">Vache Aubrac couchée sur une logette.</em>
Bâtiment d'élevage : « Nos vaches aubrac s’accommodent bien aux logettes conçues pour les laitières »

À l’EARL des Bachoux, à Valuejols dans le Cantal, soixante-dix vaches aubracs ont remplacé depuis 2022 les montbéliardes dans…

<em class="placeholder">bâtiment vaches allaitantes aire raclée</em>
Élevage bovins viande : « Un bâtiment avec pente paillée et aire raclée économe en paille pour mes vaches blondes d’Aquitaine »

Pour son troupeau de 110 blondes d’Aquitaine dans les monts du Cantal, Hervé Larribe a opté pour un bâtiment avec pente…

<em class="placeholder">parc de contention pliable </em>
Astuce d’éleveur : un parc de contention qui se replie le long du bâtiment

Éric Castanié, à Valence-d’Albigeois dans le Tarn, a monté un parc de contention fixé sur la façade avant de son bâtiment…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande