Les tendances et matériels du Salon du fromage 2024
Le salon du fromage et des produits laitiers se tenait du dimanche 25 au mardi 27 février 2024 à Paris Porte de Versailles en parallèle du salon de l’agriculture. On y trouvait des fromagers qui présentent leurs produits mais aussi des fournisseurs pour les fromageries. Panorama des équipements et tendances dans les fromageries.
Le salon du fromage et des produits laitiers se tenait du dimanche 25 au mardi 27 février 2024 à Paris Porte de Versailles en parallèle du salon de l’agriculture. On y trouvait des fromagers qui présentent leurs produits mais aussi des fournisseurs pour les fromageries. Panorama des équipements et tendances dans les fromageries.
Des fromagers qui installent des chevriers
En Haute-Garonne, le Gaec des Hounts produit du fromage bio à partir du lait de ses 700 chèvres et de celui de trois producteurs locaux. Pour répondre à la demande en fromages, les trois associés cherchent à installer un ou deux producteurs supplémentaires. En Saône-et-Loire, la fromagerie Bernard fabrique des fromages de chèvres charolais, des mâconnais, des faisselles et fromages apéritifs depuis 1988. Elle collecte le lait cru auprès d’une dizaine de livreurs de lait dans un rayon de 60 km autour de Saint-Vincent-des-Près (71). Un nouveau livreur de lait arrivera en 2024 et deux autres sont prévus en 2025. La fromagerie espère ainsi installer un nouveau producteur chaque année.
les-hounts.fr et Fromagerie Bernard
Des logos bios qui rétrécissent voire disparaissent
Signe des problèmes de commercialisation des produits bios, certains fromagers mettent leur logo bio beaucoup plus petits voire le retirent complètement. « L’étiquette bio est devenue synonyme de prix chers dans l’esprit des consommateurs », observe-t-on amer à la fromagerie Chêne vert (Dordogne). « Nous avons dû revoir les étiquettes de notre gamme Capribio pour réduire la taille du logo bio » explique la fromagerie qui collecte environ la moitié de son lait en biologique. Même constat au Gaec des Hounts (Haute-Garonne) qui fabriquent des fromages bios avec le lait de ses 700 chèvres et de trois producteurs. Certains fromages, pourtant bio, sont vendus comme conventionnels à certains rayons traditionnels de grande surface. « Les grandes surfaces imposent une différenciation sur le matériel de coupe des fromages bio et non bio et certaines enseignes ne veulent plus s’embêter avec ça, explique Christophe Roos-Oberlé, l’un des associés. Nous continuons à leur vendre du fromage au même prix mais il n’est plus identifié comme bio. »
chene-vert.fr et les-hounts.fr
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Des remorques personnalisables et une camionnette électrique chez EtalMobil
Depuis plus de 65 ans, EtalMobil fabrique des camionnettes et remorques pour la vente sur les marchés. Les remorques Malineo ont une vitrine panoramique de 2 à 4 mètres auquel peuvent s’ajouter des rallonges. La remorque est personnalisable tant pour les éléments graphiques que pour les différentes options (lavabo, réserve réfrigérée, tiroir…). Tractables avec un permis B, ces remorques sont vendues de 25 000 à 45 000 euros. Le fabriquant des Deux-Sèvres propose aussi des camionnettes électriques dotées d’une autonomie de 150 km. « Pour un commerçant roulant 10 000 km par an, le surcoût de 30 000 euros est remboursé en deux ans avec les économies de carburants », calcule Frédéric Samier, responsable commercial.
Des casiers pour vendre différemment ses fromages
Espace Drive propose des distributeurs automatiques à casiers pour vendre ses fromages 24 heures sur 24, sept jours sur sept. « Les casiers sont une véritable alternative de distribution, s’enthousiasme Frédéric Thouveny, le cocréateur de l’entreprise. Cela permet d’étendre les horaires du point de vente physique et de proposer des produits locaux à une nouvelle clientèle ». Les distributeurs Espace Drive se nettoient facilement et disposent d’un module de commande connecté. Le fabricant préconise une installation soit devant sa ferme, soit dans un bourg et pourquoi pas en association avec un autre producteur fermier. Les paiements se font par carte bleue avec ou sans contact. Un distributeur avec 60 casiers est vendu à partir de 80 000 euros ou en location avec SAV et personnalisation autour de 800 euros HT par mois pour un appareil de 32 cases.
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Des papiers et sachets à personnaliser
Les fromagers fermiers s’affichent de plus en plus sur leurs papiers d’emballage. « 80 % de notre production d’emballages alimentaires en papier est personnalisée », annonce Alexandre Paviot, qui dirige les Papiers A. Paviot. « Le papier imprimé, c’est une identité, c’est ce qui fait que les clients vont se souvenir du nom du commerçant », explique Soizic Bouvet, responsable commerciale pour Lesmayoux qui imprime une large gamme d’emballage dans son atelier de Loire-Atlantique. L’impression peut se décliner sur les sacs kraft (environ 30 centimes HT le sac) ou sur les barquettes en bois.
Proebo.fr/lesmayoux-fromagerie/ et Papiers-paviot.fr
Une étuve à yaourts chez Elimeca
Concepteur et fournisseur de matériel de fromagerie, Elimeca met en avant son étuve à yaourt automatique Eya520S qui chauffe et maintient à température d’étuvage puis refroidit et maintient à température de conservation. Vendu 4 990 euros HT, l’appareil permet de traiter environ 65 litres de lait par cycle, quel que soit le contenant. Arnaud Guillemot, le cogérant de l’entreprise, observe d’ailleurs qu’il se vend de plus en plus de pot de yaourt de 450 ml au format familial. « Nous avons aussi davantage de réapprovisionnement en capsule qu’en pot en verre, signe que des systèmes de consignes se mettent en place chez les fromagers fermiers. » Pour laver ces pots et l’ensemble du matériel de fromagerie, l’entreprise basée à Thoissey commercialise un lave-batterie à 5 900 € HT.
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Un test pour détecter les antibiotiques dans le lait
Le test DipSensor permet de détecter les résidus d’antibiotiques dans le lait de vache, de chèvre ou de brebis à la ferme. Le kit s’utilise facilement en plongeant une tige dans le lait puis en laissant incuber 10 minutes à température ambiante. Pour l’interprétation visuelle, des lignes apparaissent et montrent l’absence d’antibiotiques. Ce test qui revient à 2,5 euros permet de lever un doute et d’éviter la contamination de tout le camion de collecte de lait.
Grosseron.com et info.unisensor.be
Le dernier fabricant français de présure
Patrick Granday, cogérant du Laboratoires Abia, se désole d’être le dernier présurier français. Pour le chef d’entreprise de Côte-d’Or, « la présure traditionnelle est et restera le seul coagulant de référence du lait en fromagerie. » Seul fabricant de présure à base de caillette de chevreau (La chevrette), il peste contre les coagulants de substitution qui représenterait maintenant plus de 80 % du marché. « Les AOP fromagères continuent d’apprécier les enzymes extraites naturellement des caillettes, mais de plus en plus de fromageries préfèrent des présures extraites en quelques heures alors que les nôtres macèrent huit jours. Les autres préparations coagulantes, chymosine fermentaire ou autre mucor, sont loin de contribuer autant à la qualité des fromages. »
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