Les Suisses ont éradiqué le Caev
Après trente ans de lutte, la Suisse est parvenue à se débarrasser de l’arthrite encéphalite caprine. L’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) a réalisé des analyses sérologiques par sondages dans plus 2 400 élevages caprins ces trois dernières années et elle n’a décelé aucun virus responsable de la maladie. Une première analyse sérologique permet de détecter des anticorps du Caev puis, en cas de résultats positifs, un deuxième test Elisa plus fin permet de différencier les anticorps contre le Caev de ceux contre le virus de Maedi-Visna des ovins.
Le programme de lutte mis en œuvre a permis de réduire fortement une séroprévalence pourtant élevée au départ. Au début des années quatre-vingt, environ trois quarts des chèvres suisses étaient séropositives et près d’un tiers d’entre elles développaient la maladie qui se manifeste notamment par une inflammation des articulations et de la mamelle. Chaque année, 5 à 10 % du cheptel caprin devaient être conduits à l’abattoir.
Un contrôle désormais allégé
Le lancement d’un programme d’éradication en 1984 a permis de réduire la prévalence des chèvres positives à seulement 1 % environ depuis 2006. Pratiquement aucun cas clinique n’a été identifié depuis la moitié des années quatre-vingt-dix. Les animaux confirmés positifs, ainsi que leurs descendants, étaient euthanasiés. L’exploitation où l’animal avait séjourné était également suivie de près avec une série d’analyses pour les animaux de plus de six mois du troupeau.
Si les contrôles fédéraux vont désormais s’alléger, les éleveurs suisses continuent de surveiller leur troupeau et déclarer toute suspicion de maladie. Les importations d’animaux en Suisse sont aussi soumises à de rigoureuses analyses car le Caev reste répandu dans ses pays voisins.