« Les fromages ont de vrais atouts nutritionnels »
![Brigitte Coudray, diététicienne-nutritionniste au Cerin (centre de recherche et d’information nutritionnelles) © Cerin](https://medias.reussir.fr/chevre/styles/normal_size/azblob/2023-06/_RCH340_VALOR_EXPERT_RDV1.JPG.webp?itok=r05SYJQL)
![En plus du calcium, les fromages sont riches d’une diversité de flore qui pourrait augmenter l’immunité des consommateurs. © Sopexa UK/Anicap](https://medias.reussir.fr/chevre/styles/normal_size/azblob/2023-06/_RCH340_VALOR_EXPERT_RDV2.jpg.webp?itok=sKP_RfOW)
"Les produits laitiers (fromages, lait, yaourts) constituent un des dix groupes d’aliments de référence et sont indispensables à la santé. Les fromages sont les premiers contributeurs en calcium et en phosphore. Ils sont également riches en zinc, rétinol, et vitamine B12. Enfin, ils sont sources de vitamines B2, B9 et d’iode notamment et apportent des protéines d’excellente qualité nutritionnelle.
La matière grasse laitière apporte des acides gras saturés (AGS) parmi lesquels des bons AGS à chaîne courte et moyenne dont la place a été largement réhabilitée dans les apports nutritionnels conseillés par l’Anses. Les fromages de chèvre en sont particulièrement pourvus. La matière grasse contient également 30 % d’acides gras mono-insaturés et 3 à 4 % d’acides gras poly-insaturés. Au contraire des acides gras transformés lors des traitements industriels d’hydrogénation partielle des huiles (acides gras présents dans certaines viennoiseries et les plats cuisinés), aucun impact négatif n’a été mis en évidence sur le plan cardiovasculaire concernant les acides gras trans des produits laitiers.
Une riche flore qui fait du bien
Autre atout des fromages, ils ont une flore fromagère très riche. Cette flore pourrait interagir favorablement avec le microbiote intestinal et y produire des modifications bénéfiques. La flore microbienne des fromages au lait cru est également capable de protéger les fromages de contaminations par des germes pathogènes. De même, des travaux ont observé que la consommation de lait cru est un facteur réducteur des risques d’allergies, d’asthme, de rhumes des foins et plus généralement d’allergie. L’ingestion quotidienne d’une grande quantité de cellules viables pourrait avoir un effet probiotique. C’est peut-être cette teneur en ferments des fromages qui pourrait expliquer en partie le « french paradox »."