Les éleveurs innovent en occitanie
L’Occitanie est la troisième région caprine de France. Les éleveurs doivent s’adapter aux zones à handicap naturel en innovant et en s’organisant en réseau.
L’Occitanie est la troisième région caprine de France. Les éleveurs doivent s’adapter aux zones à handicap naturel en innovant et en s’organisant en réseau.
La prochaine assemblée générale de la Fédération nationale des éleveurs de chèvres (Fnec) se déroulera les 5 et 6 avril à Brissac, dans l’Hérault, en Occitanie. L’occasion de revenir sur l’élevage caprin dans cette grande région d’élevage. L’Occitanie, qui rassemble depuis janvier 2016 le Languedoc-Roussillon et le Midi-Pyrénées, est la cinquième région la plus peuplée de France avec 5,7 millions d’habitants. C’est aussi la deuxième région agricole française, juste derrière la Nouvelle Aquitaine, avec plus de 78 000 exploitations agricoles. C’est aussi la troisième région caprine française avec environ 110 300 chèvres, soit 13 % du cheptel national. 800 exploitations y ont plus de dix chèvres et, parmi elles, 400 sont spécialisés sur l’élevage caprin. Elles se répartissent entre 180 spécialisées dans la production de lait et 220 dans celle de fromage. L’élevage caprin occitan créait plus de 58 millions d’euros de valeur en 2014. L’Aveyron est le département où le plus de lait est produit : 32,7 millions de litres sur les 72 millions de litres de la région.
De l'ingéniosité face à un territoire contraignant
La région est très concernée par les contraintes économiques liées aux zones à handicap naturel (ou zones défavorisées). En effet, 85 % du territoire est en zones défavorisées, dont environ la moitié en zones de montagne (piémont et haute montagne). Du point de vue agricole, cela concerne 86 % de la surface agricole utile et 72 % des exploitations agricoles, principalement situées en zone défavorisée simple (ZDS). Les départements de l’Ariège, de l’Aveyron, du Gers, du Lot, de la Lozère et du Tarn sont entièrement classés en zone défavorisée. Les départements les moins concernés étant le Gard et l’Hérault avec respectivement 43 % et 52 % de leur territoire classé. Pour s’adapter à cette grande région agricole avec un territoire contraignant, les éleveurs caprins doivent faire preuve d’ingéniosité. Certains ont choisi de se rassembler en coopérative comme pour la fromagerie des Cévennes, d’autres s’appuient sur des signes de qualité et misent sur l’innovation, utilisent des races rustiques, des balises GPS pour repérer les troupeaux ou investissent même dans des distributeurs automatiques de fromages.