« Le bouche-à-oreille et la motivation : les clés de mes recrutements »
Anthony Lorioux a beaucoup embauché pour s’occuper des 350 chèvres et pour fabriquer des fromages. Il valorise la médiation pour améliorer la communication au sein de l’équipe.
« Dans ma région où il y a encore une forte densité d’élevage, ce n’est pas trop compliqué de trouver des salariés spécialisés en élevage. Actuellement, j’ai un salarié à temps plein, un salarié à mi-temps et deux salariés employés par la Cuma qui peuvent être mis à disposition sur la ferme. Je cherche aussi à employer un plein-temps sur la fromagerie. Pour recruter, je compte beaucoup sur le bouche-à-oreille et sur la chambre d’agriculture qui diffuse des annonces. Pour la prochaine embauche d’une salariée en fromagerie, la technicienne fromagère m’a mis en contact avec deux personnes. Lors de l’entretien d’embauche, j’interroge les candidats sur leur motivation et sur leur polyvalence. Si ça se passe bien, ils viennent faire leur période d’essai. Pour faciliter la mise en route des salariés, j’ai des fiches techniques partout pour expliquer, par exemple, comment allumer telle ou telle machine. Il y a aussi la liste des contacts téléphoniques importants : réparateurs, Cuma… Je les paye au-dessus du Smic, et il y a quelques avantages en nature comme les fromages, les yaourts et la viande à volonté.
Une médiatrice pour débloquer les conflits
Pour la partie administrative, je m’appuie beaucoup sur la MSA, mon comptable et sur les fiches de l’Association tarnaise pour le développement de l’agriculture de groupe. Cette association a une médiatrice indépendante qui a pu me former à la réalisation de planning et à la communication sans amertume. Cette médiatrice continue d’intervenir occasionnellement sur la ferme. Cela me coûte environ 800 euros par an, mais ça vaut le coup, car elle parvient à dénouer des situations bloquées humainement. J’envisage de m’associer de nouveaux. Mais cette fois, nous allons nous imposer cette médiation assistée.
Une salle de pause pour les salariés
Maintenant, il y a plusieurs plannings pour le travail, les congés ou les dates importantes sont notés comme les inséminations, les mises bas ou les marchés gourmands. Une fois par semaine, on rallonge le temps de la pause-café pour discuter du planning à venir et anticiper au maximum. J’ai un fichier tableur partagé avec chaque salarié et on y note régulièrement ensemble les heures réalisées. J’ai dans l’idée de créer une salle de pause pour les salariés car, jusqu’à maintenant, ça se passe chez moi, et ce n’est pas toujours facile de dissocier la partie privée de la maison de la partie exploitation. »