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Des feuilles de chêne contre les parasites des chèvres

Le FiBL teste la complémentation de l’alimentation avec des feuilles de chêne pour prévenir le parasitisme.

Lors de l'expérience, la complémentation par des feuilles de chênes a permis de réduire le parasitisme gastro-intestinale.  © F. Heckendorn
Lors de l'expérience, la complémentation par des feuilles de chênes a permis de réduire le parasitisme gastro-intestinale.
© F. Heckendorn

Certaines variétés de chênes sont réputées pour leur effet vermifuge mais cela n’a jamais été prouvé scientifiquement. Le FiBL, Institut de recherche suisse sur l’agriculture biologique, a débuté ses premières actions de recherche appliquée 2014 dans la Drôme, en collaboration avec le syndicat caprin du département, sur le thème de la maîtrise du parasitisme par l’utilisation de plantes en préventif et curatif. L’un de leur projet s’est penché sur le chêne et son impact sur le parasitisme interne des chèvres. Le cycle des strongles est le suivant : éliminés dans les déjections, les œufs éclosent en milieu externe, ils passent par plusieurs stades larvaires avant d’être ingérés au stade L3 (larve infestante) par les chèvres lors du pâturage et d’atteindre le stade adulte dans la caillette ou l’intestin (selon l’espèce).

Diminution de moitié du nombre de larves atteignant le stade L3

Le FiBL a envisagé une approche préventive phytothérapique pour diminuer le développement des larves de strongles par l’utilisation du chêne. Un test en laboratoire in vitro a révélé que l’extrait aqueux de feuille de chêne diminue de moitié l’éclosion des œufs et de 30 % la mobilité des larves. Un second test, plus proche de conditions naturelles, a montré une diminution de moitié du nombre de larves atteignant le stade L3. « C’est le chêne d’ici, drômois, qu’il faut utiliser, d’autres variétés peuvent causer des dégâts sur le foie », précise Felix Heckendorn, président de l’antenne FiBL France et parasitologue des ruminants. Une mise en application expérimentale des feuilles de chêne sous forme de bouchons est prévue dans un futur proche. « Même si une solution n’est pas cent pour cent confirmée, il faut commencer à la confronter avec la pratique. »

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