Alimentation
De bons fourrages pour limiter les concentrés
Face aux prix des concentrés, la valorisation des fourrages reste un levier pour maîtriser le coût alimentaire. À condition de produire de bons fourrages et de les faire ingérer.
Même si les coûts de production ont connu une légère détente en 2013, les charges liées à l’achat d’aliments restent à un niveau historiquement élevé. Dans ce contexte économique tendu, la valorisation des fourrages dans la ration est un levier important pour baisser le coût alimentaire. En renforçant l’autonomie fourragère, les éleveurs deviennent moins dépendants de la fluctuation du prix des concentrés, du déshydraté ou du soja. Au-delà de la quantité, le fourrage offert doit être de qualité pour optimiser le rationnement du troupeau. Malgré les aléas de la météo, on peut soigner les différents moments de la chaîne implantation-récolte-conservation-distribution pour améliorer la qualité des foins. La qualité de la première coupe étant souvent difficile à assurer, d’autres techniques peuvent être envisagées comme l’enrubannage, l’affouragement en vert, le séchage en grange ou le pâturage.
Reste ensuite à favoriser la consommation de fourrages pour limiter la quantité de concentrés distribués. La qualité du fourrage est alors essentielle mais en augmentant les distributions et en acceptant davantage de refus, on peut aussi faire augmenter l’ingéré et la production laitière.
Pour faire rimer autonomie avec économie, les techniciens caprins du réseau Redcap en Poitou-Charentes et la station caprine du Pradel en Rhône-Alpes proposent des solutions pour produire plus de fourrages, récolter du fourrage de qualité, réduire les quantités de concentrés et autoconsommer ses céréales et protéagineux. Car, face à l’incertitude des prix, nourrir ses chèvres avec des fourrages de qualité reste payant.
La suite du dossier dans La chèvre n°322, pages 20 à 29