CapGènes, moteur de l’innovation génétique caprine
Diffusion d’un nouvel ICC, extension de l’utilisation de la génomique, élargissement de la participation au programme Gènes Avenir… les travaux menés par CapGènes et présentés lors de son assemblée générale mi-avril sont nombreux.
Réunissant ses 26 associés coopérateurs et 4 associés non coopérateurs, CapGènes a tenu son assemblée générale le 14 avril sur son site de Mignaloux-Beauvoir (Vienne). Parmi les faits marquants de ces derniers mois, la diffusion du nouvel index combiné caprin (ICC), incluant les index cellule et fertilité à l’IA. Ce second caractère reflète la fertilité des filles en insémination congelée et est diffusé pour la première fois. « Nous continuons à progresser sur la production et la morphologie quasiment à la même vitesse qu’avant, tout en incluant les cellules et la fertilité à l’IA », a souligné Pierre Martin, directeur de CapGènes. Pour 80 % des chèvres, l’impact sur l’ICC est inférieur à 0,5 point.
En 2023, CapGènes a renouvelé son offre en semence sexée lancée en 2022, une première mondiale. Cette année, 61 éleveurs ont passé commande, dont 25 pour la seconde fois. L’analyse des résultats 2022 est toujours en cours afin d’avoir plus de détails sur les taux de fertilité et le nombre de femelles effectivement nées.
Offre adaptée aux objectifs
Cinq ans après son lancement, le réseau Gènes Avenir a atteint sa maturité et continue d’élargir les services proposés. L’enjeu est d’apporter une offre reproduction-sélection la plus adaptée possible aux éleveurs avec des services ouverts selon leur niveau d’engagement, et sur tout le territoire. Le programme Zaccap (zones à conquérir caprines) a d’ailleurs été créé pour développer la structuration des services dans les zones à faible densité caprine. Les résultats sont satisfaisants, avec au total 10 % de participants en plus à Gènes Avenir, et 31 % de promoteurs en plus dans les départements Zaccap.
La génomique est de plus en plus présente en races locales, et des essais sont en cours pour de futures applications en élevages, attendues avec impatience. Le projet GénoCap en Pays de la Loire teste un dispositif de génotypage et phénotypage dans huit élevages pour une utilisation à des fins d’appui technique et génétique : génotypage des chevrettes pour améliorer le renouvellement.
Alternatives aux hormones
Côté reproduction, la promotion des protocoles sans hormone est active. En parallèle, des essais de substitution de la PMSG par de la GNRH de synthèse se sont montrés positifs pour l’espèce caprine. Il reste à mener un travail auprès des laboratoires pour une demande d’autorisation de mise sur le marché (AMM) pour les chèvres. La Fnec et l’Anicap sont très impliquées dans ce processus.
Au niveau international, le chiffre d’affaires est en hausse de 7 %, avec 16 632 doses vendues (33 % en Amérique, 33 % en Union européenne). Leader mondial de la vente de semences caprines, le savoir-faire de CapGènes est reconnu à l’étranger, tant sur le volet sanitaire que de la fertilité et en matière génétique.
Résistance aux strongles
En 2023, des travaux sont en cours pour évaluer de nouveaux phénotypes via l’analyse des spectres MIR (moyen infra-rouge) et par la mise en place de capteurs en élevages pour fournir des indicateurs complémentaires.
Achevé en 2022, le projet Tepacap a testé la résistance génétique des boucs aux strongles. Il va se poursuivre pour vérifier la transmission aux filles. Quant au projet Malo visant à développer une indexation maturité laitière, reflet de la capacité à produire pas seulement en première lactation, une suite vient d'être acceptée dans le cadre d’un projet Apisgène.
Chiffres clés 2022
611 éleveurs créateurs et engagés, 877 piliers et acteurs, 361 pionniers et promoteurs
1432 accouplements programmés,
162 mâles en quarantaine et 116 jeunes boucs génomiques
269 000 doses produites par 332 boucs
40 000 primipares pointées pour l’évaluation morphologique.