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Salon de l'Agriculture
Au salon de l’agriculture, l’agrobiodiversité est caprine

Lors du salon de l’agriculture, le prix de l’agrobiodiversité animale récompense chaque les éleveurs ou associations d’éleveurs qui se mobilisent pour sauvegarder le patrimoine génétique de l’élevage français.

Pour cette huitième édition, les lauréats du Prix national de la Fondation du patrimoine pour l'agrobiodiversité animale mettent en lumière les petits ruminants. Ce concours, qui se tient chaque année lors du Salon de l’agriculture à Paris depuis 2012, valorise le travail les éleveurs investis dans la préservation de la diversité génétique des animaux de rente. « L’agriculture française commence à se décliner sur un nouveau modèle, basé sur l’histoire, sur le local et le terroir et la proximité avec les citoyens. La préservation du patrimoine génétique et donc de races méconnues devient incontournable sur notre territoire », décrit Marc Prikazsky, PDG de Ceva Santé Animale, mécène principal de ce concours, aux côtés de la Fondation du patrimoine.

La chèvre de Lorraine récompensée

La médaille d’or de l’agrobiodiversité animale est donc revenue cette année à Sarah Bernhard, éleveuse de chèvres de Lorraine depuis environ quatre ans à Pierrefaites, en Haute-Marne. Auparavant très investie dans l’association des amis de la chèvre de Lorraine qui œuvre pour la sauvegarde et la promotion de cette jolie chèvre gris herminé, Sarah Bernhard s’est mise un peu à l’écart le temps de démarrer pour de bon son activité. Le choix de la chèvre de Lorraine s’est fait naturellement : « je cherchais une race à petits effectifs avec des bonnes aptitudes rustiques étant donné que je souhaitais mettre mes animaux le plus possible au pâturage. La chèvre de Lorraine s’est tout simplement imposée à moi. »

Une vraie récompense pour la race

« Recevoir ce prix, c’est une vraie récompense pour le travail que nous avons accompli pour sauvegarder la race. D’autant que nous sommes très vigilants sur la qualité génétique de nos animaux », insiste Sarah Bernhard.

Une réflexion locale et durable 

Le débouché qu’elle a choisi pour le lait de ses chèvres est lui aussi tout à fait original. Elle proposera dès le début du printemps une gamme de cosmétiques, tous à base de lait de chèvre. Principalement des savons, mais d’autres articles devraient voir le jour rapidement, tels que des baumes à lèvre, des beurres corporels. « Mes produits sont faits, en plus du lait, avec des produits locaux, que je trouve chez mes voisins agriculteurs », explique la chevrière, suivant une logique d’agriculture locale. Avec seulement 30 chèvres pour l’instant, Sarah Bernhard parvient à ne faire abattre aucun petit. Les chevrettes servent au renouvellement ou sont vendues à d’autres éleveurs. Pour les mâles, certains sont vendus également comme reproducteurs, venant alimenter la ressource génétique de la race. Les autres sont castrés et mis à l’écopâturage.

La médaille d'argent est revenue au collectif d'éleveuses Laines à l'Ouest qui valorisent la laine des moutons avranchins, cotentins et roussins de la Hague. La troisième place a été attribué à Achille de Sparre, éleveur de brebis solognotes et de porcs cul-noir du Limousin.

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