Aller au contenu principal

Ces éleveurs de chèvres ont des projets pour améliorer leur revenu

Les éleveurs de chèvres cherchent à développer leur revenu en se perfectionnant ou en développant de nouvelles activités. Trois éleveurs caprins racontent leurs projets.

<em class="placeholder">Illustration IA sur les chèvres et les revenus</em>
Diversifier ses productions ou chercher à réduire ses charges peut permettre un meilleur revenu pour l'éleveur de chèvres.
© Dall E

« Un bâtiment photovoltaïque en autoconsommation »

<em class="placeholder">Sylvain Piet, éleveur de 450 chèvres en Maine-et-Loire</em>

« En 2023, pour nourrir nos 450 chèvres, nous avons installé un robot d’alimentation. Avec ce robot, qui s’ajoute à la salle de traite et au tank, nous consommons beaucoup d’électricité. Nous avons déjà deux installations photovoltaïques de 16 kW et 36 kW, datant de 2010 et 2014, en vente totale, car l’autoconsommation n’était pas possible alors. Nous avons donc le projet d’investir dans une installation photovoltaïque de 100 kW en autoconsommation, avec vente du surplus. L’investissement total est de 90 000 euros, avec un nouveau bâtiment pour une partie, qui nous servira par ailleurs, et une partie sur un bâtiment existant. Comme nous consommons une grande partie de l’électricité la nuit, pour la traite, l’installation va couvrir sur l’année 30 % de nos besoins. Cela représente donc une économie sur l’achat d’électricité, que nous payons actuellement 0,18 €/kWh. Et nous allons revendre le surplus à 0,11 €/kWh. Le photovoltaïque est un bon complément de revenu, avec très peu de travail, uniquement un peu de surveillance et la facturation. »

Sylvain Piet, 42 ans, éleveur de 450 chèvres en Maine-et-Loire

« Des glaces au lait de chèvre »

<em class="placeholder">Lola Jouan, 33 ans, fromagère fermière dans le Loir-et-Cher</em>

« Dans notre élevage de 130 chèvres, nous avons le projet de faire des glaces au lait de chèvre. Nous avons le matériel mais il faut que nous fassions des essais pour parvenir à faire un bon produit et établir le prix de vente. Nous faisons déjà des yaourts et cela valorise bien le litre de lait, autour de 5,80 euros. Les yaourts contribuent aussi à fidéliser la clientèle. Ils viennent compléter une gamme déjà large de fromages de chèvre. Comme nous vendons tout en direct sur notre ferme à côté de Blois, nous sommes libres des prix que nous pratiquons et cela limite les frais de commercialisation. Tous les ans, nous augmentons les prix des fromages pour faire face à la hausse des charges. À notre installation en 2021, nous étions à 3,10 euros par selles-sur-cher, en 2024, nous étions à 3,40 euros. Nous sommes en suivi Inosys et nous calculons nos coûts de production. Cela permet d’analyser et comparer nos revenus. L’an dernier, nous étions à des revenus avoisinants les deux Smic et demi pour mon associée et moi. »

Lola Jouan, 33 ans, fromagère fermière dans le Loir-et-Cher

« Être autonome en aliment et en électricité »

Alexandre Péant, 45 ans, livreur de lait de chèvre dans l’Indre-et-Loire

« Depuis mon installation il y a plus de vingt-cinq ans, et mes parents avant moi, nous avons toujours cherché à être autonomes pour nos 210 chèvres laitières. D’abord avec l’autonomie alimentaire. Nous soignons les foins de luzerne en veillant, par exemple, à presser la nuit ou à incorporer des levures pour la conservation des fourrages. Nos chèvres mangent ce foin de luzerne à volonté que nous complémentons par du blé tendre, du maïs grain et du tournesol autoproduit. Nous achetons du correcteur azoté mais en petite quantité car nous donnons moins de 300 grammes d’aliment du commerce par chèvre et par jour au pic de lactation. Avec ce système, il faut accepter de temps en temps une baisse de production quand le climat humide ne permet pas de faire de bons fourrages. Depuis l’an dernier, nous visons l’autonomie en énergie avec l’installation d’un traqueur solaire de 118 m² qui permet d’être autosuffisant en électricité grâce au stockage virtuel. J’ai par ailleurs scindé mes activités dans des entités distinctes : élevage de chèvre d’un côté et grandes cultures, prestations et stockages de l’autre. Cela permet de faire de l’optimisation fiscale et sociale et cela laisse la possibilité de transmettre les deux activités séparément si besoin. »

Alexandre Péant, 45 ans, livreur de lait en Indre-et-Loire

Les plus lus

<em class="placeholder">Elevage des chevreaux au Pradel en Ardèche </em>
41 euros d’aliments au Pradel pour élever des chevreaux de boucherie
La ferme expérimentale caprine du Pradel poursuit ses essais d’engraissement des chevreaux lourds. En les sevrant à 39 jours et…
<em class="placeholder">Chèvres à l&#039;auge avec du foin</em>
Fourrages : combien de distributions quotidiennes aux chèvres ? dans quel ordre ?
Le projet MaxForGoat a étudié l’optimisation de la distribution des fourrages aux chèvres laitières afin d’améliorer leur…
Des granulés de luzerne déshydratée
Baisse des prix de la luzerne déshydratée, une opportunité pour les éleveurs de chèvre
La luzerne déshydratée a connu une forte baisse des prix en 2024. La filière confirme son intérêt pour la décarbonation…
Chèvres communes provençales
Des aides régionales pour la protection des races caprines menacées
Des aides européennes gérées par les régions peuvent être demandées par les éleveurs de races caprines menacées. Les races aidées…
<em class="placeholder">bac de caillage avec tranchage en quadrillage</em>
Découper le caillé pour gagner du temps au moulage
En découpant grossièrement le caillé, on accélère l’exsudation du petit-lait lors de la fabrication des fromages de chèvre. Cette…
<em class="placeholder">Collecte de lait de chèvre en France - L’année 2024 en baisse de 3,2 %</em>
Recul de la collecte de lait de chèvre en 2024 : une tendance qui s’aggrave début 2025
En 2024, la collecte de lait de chèvre a reculé de 3,2 % sur l’année, atteignant 500 millions de litres, avec une…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir Chèvre
Consultez les revues Réussir Chèvre au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Réussir Chèvre