Une banque d’antigènes contre la FCO
Le premier décembre dernier, le laboratoire Merial a annoncé avoir signé un accord avec le ministère français de l’Agriculture pour la création d’une banque d’antigènes, afin de lutter contre la fièvre catarrhale ovine (FCO). Il permettra de produire dans un très court délai un nombre conséquent de doses de vaccins si l’épidémie vient à flamber. Le délai habituel pour mettre au point puis produire à grande échelle les doses de vaccin est de 6 à 9 mois quand l’antigène n’a pas été isolé. Cette banque d’antigènes permet de raccourcir très nettement ces délais. « Les vaccins pourront être livrés dans des délais très courts, entre 5 et 11 jours », a précisé Silke Birlenbach, directrice du département santé publique vétérinaire de Merial, lors d’une conférence de presse à Paris. Outre le sérotype 8, les sérotypes 1 et 4 seront aussi concernés. Le retour de cette maladie cet automne sur le territoire français a accéléré la finalisation de cet accord. Le coût de ce dispositif pour l'État est de 4,6 millions d'euros, a appris l'AFP auprès du ministère de l'Agriculture. « À l’avenir, les banques d’antigènes, stockées en France sur notre site de Lyon Porte-des-Alpes, serviront de réserves stratégiques pour réagir dans l’immédiateté à d’autres menaces de ce type », explique Carsten Hellmann, président directeur-général de Merial et vice-président exécutif de Sanofi. Merial était déjà engagé auprès du gouvernement français dans la constitution de banques d’antigènes contre la fièvre aphteuse.