Un nouveau projet racial pour la Blanc Bleu

Depuis un an, l'organisme de sélection (OS) de la race Blanc Bleu a engagé une profonde réflexion afin de mieux faire valoir les atouts de la race. L'objectif est d'apporter de meilleurs services aux éleveurs, de mieux valoriser la viande et d'apporter de l'innovation. Trois conseils
d'administration élargis ont permis de formuler un nouveau projet racial.
Une qualification française des animaux, qui n'existait pas jusque-là, va être mise en place pour mieux évaluer les reproducteurs et mieux communiquer. C'est le protocole de la cotation linéaire belge qui est adopté, en partenariat technique avec l'AWE (Association wallonne de l'élevage) et avec l'Arsoe de Soual. « Il y a de très bonnes vaches en France et nous voulons nous comparer avec notre voisin belge », explique Gertrud Lenne, présidente de l'OS.
Cotation linéaire et pesée des veaux
« En même temps, nous encourageons très fortement les éleveurs à adhérer
au contrôle de croissance. Le pointage des jeunes et le pointage à 3 ans. »
Le contrôle des animaux démarrera au printemps 2014 progressivement, dans la mesure où il faut faire face à un manque de moyens humains pour couvrir la France en pointeurs agréés pour cette race particulière.
La création d'un ISU qui pourrait prendre en compte la hauteur au garrot, la note globale, le développement musculaire, le poids âge type
à 210 jours et l'Isevr est envisagé. D'autre part, l'OS va créer une formation pour les juges de concours.
« C'est une évolution, et pas une révolution. Nous voulons sortir la race de son isolement dans le monde de l'élevage, avec concertation et mobilisation », explique Gertrud Lenne.
Un travail est aussi engagé pour relancer le label rouge Belle Bleue. Le cahier des charges a été rénové en juin 2013. Il rend possible la labellisation des animaux croisés. Les veaux doivent être nourris au pis et non au seau, mais l'utilisation d'une nourrice est possible. L'ensilage est interdit 120 jours avant l'abattage. L'effort pour trouver de nouveaux bouchers est poursuivi et
le label rouge pourra être utilisé par des marques en grande distribution. « Nous allons avoir besoin d'éleveurs pour tenter l'expérience. »