Aller au contenu principal

Viande bovine
Sur l´étiquette, de nombreuses informations mais presbytes s´abstenir

Depuis les évolutions de la réglementation, les étiquettes comportent de nombreuses informations. Une bonne vue et une certaine connaissance de l´élevage sont cependant nécessaires pour les lire puis les interpréter.


Avec l´aspect visuel du produit, les étiquettes apposées sur une denrée alimentaire sont le premier élément d´information du consommateur. Quel que soit le produit, elles comportent plusieurs informations. Certaines sont exigées par la réglementation. D´autres sont facultatives. Elles sont alors le fait du fabriquant et sont dans ce cas d´abord destinées à mettre en avant le produit. La viande bovine n´échappe pas à cette règle. En matière d´étiquetage obligatoire, elle est soumise à une réglementation qui a connu de nombreuses évolutions au cours de ces dernières années. « C´est sans doute en France que le niveau d´information du consommateur sur la viande va le plus loin », souligne le Centre d´information des viandes (CIV). En France, les informations apposées sur une étiquette se répartissent entre les mentions obligatoires et les mentions volontaires.
©F. d´Alteroche

Légende - Depuis janvier 2002, l´origine de la viande, traduisant le lieu d´abattage mais aussi le lieu de naissance de l´animal, est une mention onligatoire sur les étiquettes.
Mentions obligatoires et mentions volontaires
Certaines mentions obligatoires nous sont familières. Leur mise en place sur les étiquettes remonte au début des années 90. Il s´agit des mentions imposées par le code de la consommation : nom du morceau, poids, prix au kilo, prix net, date d´emballage et date limite de consommation. D´autres le sont un peu moins, car elle sont apparues plus récemment. Quoi qu´il en soit, et conformément à une réglementation européenne, depuis le premier septembre 2000, doivent y être indiqués le numéro de lot, le lieu d´abattage et le numéro d´agrément de l´abattoir ainsi que le lieu de découpe et le numéro d´agrément de l´établissement de découpe.
Le dernier ajout informatif date de janvier de cette année. Il s´agit des renseignements relatifs à une réglementation - là aussi européenne - obligeant à mentionner le lieu d´abattage, mais aussi de naissance et d´élevage des bovins dont est issue la viande.

A ces mentions obligatoires, viennent s´ajouter des mentions volontaires relatives à la catégorie et au type racial dont la viande est issue. « Aujourd´hui, suite à la nouvelle réglementation européenne sur l´étiquetage de la viande bovine, en application depuis le premier janvier 2002, l´indication de l´origine de l´animal est désormais obligatoire pour tous les pays de l´Union européenne. Ayant anticipé avant 2002 les règles d´étiquetage européen, les professionnels français de la filière viande ont souhaité maintenir leur démarche volontaire d´information sur la catégorie et le type de l´animal », explique le CIV. L´indication de la catégorie et du type de l´animal dont la pièce de viande est issue viennent donc en complément des mentions réglementaires obligatoires.

Toutes ces informations vont dans le sens des demandes qui avaient été formulées par les associations de consommateurs. Ces mentions apposées sur les étiquettes présentent cependant l´inconvénient d´être écrites en très petits caractères, donc difficiles à lire.
D´autre part, faute de document informatif apposé sur le lieu de vente et expliquant clairement à quoi correspondent les mentions imprimées sur l´étiquette, on peut également s´interroger sur la façon dont ces informations sont interprétées par le consommateur. Certes la mention « origine : France » est très aisément compréhensible. Pour ce qui est de la catégorie et du type racial, c´est beaucoup moins évident. Les consommateurs qui ont de bonnes notions en matière d´élevage déchiffrent sans difficulté ces informations. Mais, il n´en va pas de même pour ceux pour qui l´élevage bovin est quelque chose de particulièrement flou.

©F. d´Alteroche

1 - L´Origine
L´indication de l´origine de la viande traduit non seulement le lieu d´abattage, mais aussi le lieu de naissance et le lieu d´élevage des bovins dont est issu le morceau de viande.
- si une seule origine est mentionnée (cas de cette étiquette), il s´agit d´un animal qui est né mais qui a aussi été élevé et abattu dans un seul et même pays.
- si ces trois étapes n´ont pas eu lieu dans un même pays, l´étiquette précise le pays de naissance, le pays d´élevage et le pays d´abattage.

2 - Abattoir et atelier de découpe
Ces deux numéros d´agrément permettent successivement de retrouver l´abattoir, et l´atelier de découpe d´où provient la carcasse puis le quartier ou le muscle de l´animal d´où est issue la pièce de viande.

3 - Date d´emballage et date de péremption

4 - Poids net, prix au kilo et prix de la portion

5- Ce numéro de lot assure la relation entre la viande que le consommateur achète et l´animal dont elle provient. Dans le cas où un problème est constaté pendant la période où la viande était élaborée en vue de la vente, c´est ce numéro qui doit être utilisé pour retrouver la viande et la retirer du marché.

6 - Dénomination et nom du morceau

7 - Le type racial de l´animal permet de préciser s´il s´agit d´une pièce de viande issue d´une carcasse d´un animal de race à viande ou bien d´un animal de race laitière.

8 - Catégorie de l´animal, quatre catégories ont été retenues suivant l´âge et le sexe du bovin concerné : le jeune bovin (mâle de moins deux ans), le taureau (mâle de plus de deux ans), le bouf (mâle castré de plus de deux ans), la génisse (femelle n´ayant pas vêlé) et la vache (femelle ayant vêlé).

NB : Pour les produits livrés déjà conditionnés (cas des barquettes préparées en atelier de découpe) l´estampille sanitaire officielle de forme ovale est obligatoire.

Les plus lus

<em class="placeholder">« Toutes les rations sont revues chaque année, une fois tous les fourrages récoltées et leur composition évolue en fonction des opportunités d&#039;achats de sous-produits ...</em>
Engraissement : « Chaque broutard acheté m'a permis d'obtenir une marge nette de 120 euros »

Thomas Rondier, à la tête d’un système naisseur-engraisseur avec achat dans le Cher, est parvenu au cours des cinq dernières…

<em class="placeholder">Kathleen Brémont et Stéphane Le Moigne, à la tête d’un troupeau de 170 mères Angus à Ver dans la Manche</em>
Abattoir à la ferme : « De leur naissance jusqu’à l’abattage, nos bovins ne quittent jamais leur lieu de vie »

C’est une première en France. Kathleen Brémont et son compagnon Stéphane, à la tête d’un troupeau de 170 mères Angus à Ver…

<em class="placeholder">engraissement de jeunes bovins </em>
Engraissement des broutards : quelles sont les opportunités de marché à saisir ?

En France, les cours porteurs de la viande, le développement de la contractualisation et les soutiens au financement ont …

champ de triticale essais variétaux
Céréales en élevage bovins viande : le triticale a quarante ans et toujours tous ses atouts

Rustique, productif en paille, peu sensible à l'acidité, le triticale est plébiscité par les éleveurs.

<em class="placeholder">Nicolas Urbain naisseur engraisseur en race limousine dans la Creuse</em>
Engraissement : « Mon autonomie est poussée un cran plus loin »

Nicolas Urbain, situé dans la Creuse, ne laisse rien partir en maigre. En 2023, la marge brute de son atelier viande frôle 157…

<em class="placeholder">éleveur robot d&#039;alimenation</em>
« Avec le robot d'alimentation, nous avons réorganisé le travail et gagné sur les performances des vaches laitières et des jeunes bovins »

Au Gaec Maillard, dans l’Orne, l’automate Aura de Kuhn a trouvé sa place pour faire gagner du temps et réduire la pénibilité…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande