[Sommet de l’élevage] Bonne ambiance pour le concours National Aubrac
Après 2008 et 2014, le Concours national Aubrac était organisé pour la troisième fois dans le cadre du Sommet de l’élevage avec des éleveurs manifestement ravis de se retrouver dans une bonne ambiance sous les projecteurs du zénith d’Auvergne.
Après 2008 et 2014, le Concours national Aubrac était organisé pour la troisième fois dans le cadre du Sommet de l’élevage avec des éleveurs manifestement ravis de se retrouver dans une bonne ambiance sous les projecteurs du zénith d’Auvergne.
Organisé tous les deux ans et annulé l’an dernier, la dernière édition du concours national Aubrac avait eu lieu à l’automne 2018. Cela faisait donc trois ans que les éleveurs ne s’étaient pas retrouvés autour de leurs meilleurs animaux. Couplée au Sommet de l’élevage, inutile de dire que cette édition 2021 était très attendue. 128 élevages provenant de 10 départements avaient amené des animaux avec une forte proportion de jeunes éleveurs, manifestement passionnés. Un total de 16 prix d’ensemble ont été présentés attestant là encore de la belle dynamique du moment.
Animaux compacts et profonds
Tout au long des jugements puis des commentaires, les notions de compacité, de profondeurs, d’épaisseurs, de qualité de bassin, de culottes bien descendues et de solidités des aplombs ont été largement mis en avant. « Notre volonté est de privilégier des morphologies compactes avec un maximum de poids dans un minimum de volume en recherchant des animaux qui grandissent plus vers le sol que le ciel ! » résumait Yves Chassany, président de l’OS Aubrac. Ce format et cette morphologie permet - même quand on mesure moins d’1,70 m ! - d’apprécier sans difficultés la qualité du dessus d’un taureau Aubrac adulte alors que ce n’est plus vraiment le cas pour la plupart des autres races allaitantes.
Faire face aux évolutions du climat
Ces formats modérés et l’objectif de poids vif compris entre 600 et 750 kg pour la plupart des vaches reproductrices a été mis en avant comme un atout pour faire face aux évolutions du climat et limiter les besoins d’entretien. Ces poids vifs se traduisent ensuite par des poids carcasse compris entre 380 et 420 kilos pour la plupart des femelles de réforme. Une fourchette analysée comme en phase avec la demande des distributeurs et restaurateurs.
Valoriser estives et parcours
Un cheptel Aubrac doit être en mesure de se contenter de pâturages ou de parcours de qualité souvent modeste où la ressource herbacée repose sur de fourrages dont la densité énergétique n’est pas forcément toujours de très haut niveau. Elle nécessite donc souvent d’ingérer de gros volumes de fourrages pâturés ou stockés pour satisfaire les besoins des animaux. Tout au long du concours, il a donc été rappelé toute l’importance de continuer à sélectionner des animaux à forte capacité d’ingestion. Une aptitude précieuse à l’heure de la flambée des tarifs des céréales et tourteaux mais également pour faire face à des disponibilités en fourrages plus contrastées compte tenu des évolutions du climat.
Aptitude à bien vieillir
« Nous n’avons pas constaté de détériorations des IVV depuis 2017, après trois années successives de sécheresse » soulignait Cyril Leymarie, responsable technique de l’OS. Et d’ajouter en commentant les sections de vaches suitées et les lots de broutards croisés. « On n’est pas obligé d’avoir des vaches de très gros gabarit pour sevrer des broutards qui font du poids sur la bascule. » L’autre point longuement abordé à l’occasion des commentaires sur les animaux en concours a été est celui de l’aptitude des animaux à bien vieillir, permettant ainsi de ne pas avoir de taux de renouvellement trés élevé et permettant donc de réduire les frais liés à la l’élevage des génisses de renouvellement. Une aptitude démontrée par la section des vaches de 13 ans et plus, laquelle incluait une « mamie » de 20 ans accusant 17 vêlages dont le dernier avait eu lieu ce printemps.
Progression des effectifs
Ces critères de sélection assez éloignés du « toujours plus » sur les volets formats, poids carcasse et GMQ font manifestement des adeptes si on l’analyse du côté de la progression des effectifs. L’Aubrac éveille aussi un certain intérêt au-delà de nos frontières. Deux génisses fraichement sevrées ont été vendues 3 300 et 3 400 € en République Tchèque et en Suisse dans le cadre de la vente organisée par Races de France. Quant à la vente « Prestige XVI » conjointement organisée par la Sarl Nolorgues et KBS Genetic, elle a permis d’adjuger la totalité des 19 animaux proposés (7 génisses et 12 taureaux) à une moyenne de 5 921 €. Des investisseurs Tchèques ont largement contribué à animer ces enchères en raflant à eux seuls 10 animaux.
En complément de ce concours
Visite virtuelle de l’élevage Barriol dans le Cantal
Résultats de la Vente aux enchères organisée par la SARL Nolorgues
Vidéo de la première journée du concours
Vidéo de la deuxième journée du concours
Vidéo de la troisième journée du concours
Vidéo de la dernière journée du concours