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Maladies respiratoires
Réagir tôt et surtout prévenir

Nombreux sont les élevages allaitants confrontés aux maladies respiratoires, surtout sur les animaux de moins d’un an. Savoir réagir vite et accepter de considérer le problème dans sa globalité sont alors essentiels.

Dans les cheptels allaitants, les problèmes respiratoires sont fréquents. Une enquête réalisée entre 2000 et 2003 par les GDS de Bourgogne, auprès des éleveurs adhérents de la Charte sanitaire, a montré que ces pathologies touchent environ un quart des élevages (parmi ceux qui ont répondu), au moins pour les jeunes animaux de 1 mois jusqu’au sevrage. Ces troubles respiratoires sont les problèmes sanitaires les plus fréquemment rencontrés pour cette catégorie d’animaux. Pour les animaux les plus jeunes, ils sont là aussi fréquents. Ils se situent en troisième position derrière les diarrhées néonatales et les gros nombrils. Pour estimer au plus juste l’impact que ces troubles peuvent avoir sur un élevage, il faut tenir compte de nombreux éléments. De nombreuses études (1) ont ainsi été menées, en particulier en atelier d’engraissement. Quelques chiffres : le taux de mortalité des animaux atteints de maladies respiratoires varie de 2,9 % à 9,5 %. La mortalité liée à ces troubles représente 45 à 60 % de la mortalité totale observée dans ces ateliers. Le temps passé pour les traitements individuels est de 10 à 45 minutes selon le système de contention disponible. Le ralentissement de la croissance se traduit par des pertes de GMQ de 60 à 70 grammes par jour en moyenne, mais peut atteindre 110 à 180 grammes par jour quand les troubles sont intenses. Des lésions irréversibles des poumons se traduisent aussi par des retards de croissance. Sont également pris en compte les coûts de traitement et de prévention (vaccins antibio, prévention). L’impact estimé est de 8 à 83 € par jeune bovin mis en lot, selon la gravité de l’épisode. En moyenne, les troubles respiratoires représentent 15 % du revenu des exploitations d’engraissement spécialisées. Le terme « pathologies respiratoires » est bien général… et pour cause ! Il est en fait très difficile de les distinguer les unes des autres par les seuls signes cliniques : les veaux toussent, mouchent, sont abattus… ou encore battent des flancs… De nombreux germes peuvent être incriminés ; à l’exception de certains cas particuliers, comme la bronchite vermineuse qui sévit en été, il s’agit le plus souvent de virus (RSV, PI3…) ou de bactéries (pasteurelles,mycoplasmes…), fréquemment associés, qui sévissent à des périodes à risques particuliers (allotement, froid, humidité…). Mais attention à ne pas se focaliser sur LA cause infectieuse ! Bien d’autres facteurs interviennent dans le déclenchement et le développement de ces maladies. D’une part, les bovins sont souvent qualifiés « d’insuffisants respiratoires chroniques », dans le sens où leurs poumons sont naturellement fragiles, sous-dimensionnés (12 litres pour 500 kilos, à comparer aux 42 litres des chevaux). D’autre part, ils peuvent être confrontés à de nombreux facteurs de risque : le niveau de transfert immunitaire, le parasitisme, la qualité de la ration, les mélanges et les introductions d’animaux, les stress… et le bâtiment. En effet, l’ambiance du bâtiment, son aménagement… jouent un rôle essentiel. Si on ne peut pas toujours avoir une stabulation idéale, ni la transformer de fond en comble, il y a parfois des moyens simples et peu coûteux pour améliorer une situation défavorable. Quand on est confronté à des problèmes respiratoires dans son élevage, il faut avant tout agir rapidement et précocement, en particulier dans la détection et la prise en charge des animaux malades; il s’agit alors de limiter la propagation de la maladie et le développement de lésions irréversibles. Mais il est également important de prendre le temps de considérer l’élevage dans son ensemble, que ce soit au niveau du bâtiment ou de la gestion des animaux.

(1) La Dépêche technique n°112, N. Bareille, E. Timsit, S. Assié.

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