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Quel impact du changement climatique dans la Creuse sur un système naisseur ?

Le programme AP3C (Adaptation des Pratiques Culturales au Changement Climatique) simule l’impact de l’évolution du climat sur des cas types d'élevage bovin viande.

© F.Alteroche

C’est ce qui a été fait dans la Creuse pour un système naisseur limousin avec 1,5 UMO sur 105 ha dont 4 de céréales avec 80 vêlages centrés sur la mi-janvier pour une production de broutards et laitonnes vendus entre 8 et 10 mois et finition de toutes les réformes.

« Une exploitation de ce type détient une moyenne de 112 UGB sur l’année. Elle produit un peu plus de 30 000 kg de viande vive par an. Tant que les précipitations avoisinaient 1 080 mm par an relativement bien réparties, ce système semi-extensif économe était autonome en fourrages », expliquait Natacha Lagoutte, référente AP3C pour la chambre d’agriculture de la Creuse.

Mais si on applique à ce cas type les prospectives d’évolution du climat à horizon 2050, « le déficit en fourrage avoisinerait 10 % pour des parcelles non déprimées, passerait à un peu plus de 20 % sur les prairies déprimées et 32 % sur des secondes coupes. Et les disponibilités en herbe pour la pâture seraient en recul de 25 % sur la période estivale avec pour finir un déficit fourrager annuel de 44 t de MS."

Pour éviter ce recours aux achats, trois leviers d’adaptation ont été envisagés.

  1. Effectuer une mise à l’herbe plus précoce de 1 à 2 semaines de façon à mieux utiliser la pousse de printemps en économisant fourrages et paille de litière. « Mais cela nécessite d’être vigilant sur la portance du sol et demande davantage d’anticipation avec une gestion plus fine du pâturage »
  2. Faire passer l’âge au premier vêlage de 36 à 30 mois avec deux périodes pour réduire le nombre d’UGB. « Cela demande une grande maîtrise technique pour au final ne pas se retrouver avec des vêlages tout au long de l’année ! »
  3. Mise en place de méteil fourrages sous lesquels seront renouvelées les prairies tout en permettant de réaliser des stocks au printemps.

En agissant sur un seul de ces trois leviers, il n’est pas possible d’atteindre l’autonomie fourragère mais en combinant les trois la situation s’améliore. Le pourcentage d’auCtonomie en fourrage qui était tombé à 90 % à échéance 2050 sans envisager aucune adaptation s’approche alors à nouveau des 100 % comme lors d’années fourragères « normales ».

 

 

 

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