Possibilité de tester l’étiquetage des viandes transformées
La France va pouvoir expérimenter l’étiquetage de l’origine des viandes transformées dans les plats préparés. Bruxelles a donné son aval.
La France va pouvoir expérimenter l’étiquetage de l’origine des viandes transformées dans les plats préparés. Bruxelles a donné son aval.
Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, a indiqué dans le 14 mars un communiqué de presse, que « la Commission européenne a donné un accord de principe à la France pour expérimenter l’étiquetage de l’origine des viandes et du lait dans les produits transformés ». Cette expérimentation devrait durer un an. La France plaide pour la mise en place de ce dispositif depuis la fraude avérée de lasagnes à la viande de cheval vendues comme étant préparées avec de la viande de bœuf. Comme la Commission européenne estime ce dispositif trop coûteux à mettre en œuvre, elle refuse de l’imposer au niveau de l’ensemble des pays de l’UE. La France est prête à publier un décret depuis plusieurs semaines pour le mettre en place à l’intérieur de ses frontières. Ce texte prévoit l’étiquetage obligatoire de l’origine des produits transformés contenant plus de 50 % de viande ou de lait. Pour les préparations contenant des produits carnés, y seraient indiqués les pays de naissance, d’engraissement et d’abattage.
« Le principe est acté, donc on est en discussion avec la DG Santé pour caler le texte de notre décret, pour qu’il soit cohérent avec les règles communautaires et au niveau national avec le Conseil d’État », a expliqué Stéphane Le Foll qui espère une prochaine entrée en application de cette décision.
Accélérer la mise en œuvre de ce dispositif
« Aujourd’hui selon l’étude récente de l’UFC-Que choisir, 54 % des produits ne mentionnent pas l’origine de la viande qu’ils contiennent », rappellent la FNSEA, les JA et Coop de France. Et de demander « que l‘expérimentation soit mise en place au plus vite par les pouvoirs publics français, afin de transformer l’essai et d’en démontrer les bénéfices. Il s’agit d’un match pour la transparence dans lequel les producteurs, les transformateurs et les consommateurs doivent jouer collectifs ».
« Interbev se félicite de la décision de la Commission européenne d’autoriser la France à expérimenter durant un an l’étiquetage de l’origine des viandes dans les plats transformés », annonce un communiqué de l’interprofession qui voit en cette décision une nouvelle étape vers une réglementation « enfin généralisée sur l’origine des viandes ». Culture viande en appelle désormais à une mise en œuvre rapide. « La décision politique étant prise, il serait, en effet, insupportable que des délais administratifs viennent retarder cette mesure attendue par la plupart des maillons de la filière viande, et particulièrement des consommateurs. »