L’Aberdeen Angus France s’appuie sur le modèle américain pour bâtir son schéma de sélection
L’association Aberdeen Angus France, l’organisme de sélection de la race, a tenu son assemblée générale le 20 avril dernier dans les Vosges. Présentation des pedigrees, pointage, génotypage… Le président, Jérôme Curt, revient sur les chantiers en cours pour la construction du schéma de sélection français, qui s’inspire grandement du modèle américain.
L’association Aberdeen Angus France, l’organisme de sélection de la race, a tenu son assemblée générale le 20 avril dernier dans les Vosges. Présentation des pedigrees, pointage, génotypage… Le président, Jérôme Curt, revient sur les chantiers en cours pour la construction du schéma de sélection français, qui s’inspire grandement du modèle américain.
Officiellement reconnue comme l’organisme de sélection (OS) Angus France à l’automne 2021, l’association Aberdeen Angus France, qui rassemble une soixantaine d’adhérents, avance peu à peu dans la construction de son schéma de sélection. « Le livre généalogique est officiellement ouvert. Nous sommes donc en mesure d’éditer les pedigrees », annonce Jérôme Curt, éleveur dans l’Ain et président de l’OS.
Le pointage est également en train de se mettre en route, en partenariat avec Gènes Diffusion et Bovins Croissance. « Étant donné que l’Angus n’est pas une race d’origine française, les élevages sont disséminés un peu partout sur le territoire, ce qui complexifie la tâche. C’est pourquoi nous nous appuyons sur des réseaux existants présents à l’échelle nationale », reprend Jérôme Curt.
La sélection génomique lancée en même temps que le pointage
Le pointage sera réalisé à la fois au sevrage et au stade adulte. Bien que la grille Iboval reste la référence, ce travail nécessite de « former les pointeurs à ce qu’est le morphotype Angus car l’indexation des différents critères n’aura pas forcément le même poids, évoque le président de l’OS. À titre d’exemple, on accorde davantage d’importance à la longueur, la rectitude et l’épaisseur du dos qu’à l’arrondi de la cuisse ».
Outre les qualités d’élevage, les qualités de viande seront aussi scrutées de près pour réduire le gras improductif et maximiser le persillé. « Le génotypage va nous permettre d’identifier rapidement les souches allant dans le sens de nos orientations définies », rapporte Jérôme Curt, avant de préciser que la sélection génomique sera lancée en même temps que le pointage.
Pour progresser rapidement sur cet axe génomique, l’association Aberdeen Angus France a fait le choix de se rattacher à la grille d’indexation américaine, considérée la plus complète avec plus de deux millions de bovins de race pure déjà génotypés.
« Nous pouvons nous appuyer sur des critères très pointus issus du schéma de sélection américain. Des mesures sur le coût d’entretien des bovins adultes ou encore l’efficacité alimentaire (transformation de kg d’aliment en kg de produit viande) sont disponibles », ajoute-t-il.
« Nous cherchons à sélectionner des vaches économiques, de petit gabarit, dociles et précoces, aux besoins d’entretien réduits », résume Jérôme Curt, président de l’OS Aberdeen Angus France.
La notation du persillé sur les animaux vivants à l’étude
Un chantier est également lancé sur la qualification du persillé sur les animaux vivants, en partenariat avec Gènes Diffusion et la société IMV Technologies. Toujours dans un souci d’efficacité, « nous souhaitons déterminer le niveau de finition des animaux avant qu’ils soient envoyés à l’abattage, afin de fournir aux clients les types de carcasses au plus près de leurs besoins ».
Les effectifs augmentent rapidement dans l’Hexagone
Les effectifs bovins de race Angus, bien qu’encore restreints, affichent une belle progression à l’échelle de l’Hexagone. Au 31 décembre 2021, 41 500 animaux avaient été recensés par l’Institut de l’élevage, soit 6 000 têtes de plus qu’en 2020 et + 13 300 par rapport à 2019.
Également, en 2021, 3 350 vaches de race Angus avaient été contrôlées dans 275 troupeaux adhérents à la certification parenté bovine (CPB). En attente des chiffres définitifs à paraître au mois de juin, l’OS estime le nombre de vaches contrôlées entre 4 000 et 4 500 pour l’année 2022.