Gènes Diffusion : onze nouveaux taureaux Charolais au catalogue
Cette année, onze nouveaux taureaux Charolais de la génération des R sont proposés par Gènes Diffusion : trois taureaux au profil viande, cinq au profil mixte et trois au profil élevage. « La demande se concentre depuis cinq ans maintenant sur des animaux au profil mixte. Pour les mêmes poids, ils ont une conformation supérieure à celle d’animaux au profil élevage. Ils transmettent de la mixité au sevrage, de la mixité pour les jeunes bovins, et encore de la mixité à l’âge adulte » explique Sébastien Landemaine, responsable génétique races allaitantes chez Gènes Diffusion.
Parmi ces onze nouveaux taureaux, trois s’utilisent sur génisses et huit sur vaches. Ils sont issus de dix pères différents et de dix grand-pères maternels différents. En moyenne, leur indexation est de 106 en IFNAIS, 120 en ISEVR, 120 en IVMAT et 112 en IABjbf (synthèse aptitudes bouchères évaluée sur jeunes bovins en ferme). « Ils combinent croissance, morphologie équilibrée et de sérieuses garanties sur les qualités maternelles :113 en croissance, 107 en aptitude au vêlage et 106 en aptitude à l’allaitement».
L’un de ceux qui se fera certainement remarquer est Ravel, taureau à génisses. « Ce fils de Meloman sur Giono apporte le meilleur des deux origines : vêlages faciles, morphologie équilibrée, performances en engraissement : il est complet » présente Sébastien Landemaine.
Rémus, fils de Maximus sur Castor, à la morphologie mixte tendance viande, ne manque pas non plus d’arguments. Il se révèle champion toutes catégories avec un ISEVR à 134, et un IVMAT à 129. « Il détient des phénotypes d’un niveau jamais vu dans le programme Gènes Diffusion. Né à 52 kilos, il pesait 498 kilos à 210 jours, 719 kilos à un an, 969 kilos à 18 mois et 1147 kilos à 24 mois en période de prélèvement. »
Ringostar, fils de Guetta sur une nouvelle souche, Hermes, fait son entrée au catalogue avec un profil élevage pour transmettre croissance et volume squelettique. « Il est hors norme pour ses caractéristiques morphologiques, avec de très bonnes qualités pour laisser une descendance particulièrement performante. »
Chez les sans cornes, Rusty P est un taureau mixte à génisses qui a l’intérêt d’être facile à utiliser sur les souches de sans cornes déjà diffusées. « Son gène sans cornes lui vient d’Unico PP qu'on retrouve en 4ème génération chez son père. Il apporte de la croissance, un bon équilibre morphologique et de très bonne aptitudes fonctionnelles. Il est positif aussi sur les qualités maternelles. »
40 % des IA avec des taureaux « génomiques »
L’activité IA en race Charolaise de Gènes Diffusion est en léger recul sur la campagne allant du 1er octobre 2021 au 30 septembre 2022 : elle a baissé de 1.7 %. « C’est un bon résultat car cette baisse est moins forte que celle de l’effectif du cheptel. Notre taux de pénétration est donc amélioré » observe Sébastien Landemaine.
L’utilisation des jeunes taureaux dits « génomiques » (n’ayant pas encore de descendants évalués au sevrage) représente désormais 40 % de l’activité, et continue de progresser tous les ans. Proposée par l’entreprise de sélection depuis 2014, la génomique est entrée dans les mœurs. « Les éleveurs ont pris confiance dans nos choix de diffusion des taureaux » constate Sébastien Landemaine. « Certains éleveurs utilisent même très majoritairement pour leur troupeau ces jeunes taureaux pour avancer plus vite sur le plan génétique. Et les éleveurs sélectionneurs vendeurs de reproducteurs font aussi de plus en plus génotyper leurs jeunes candidats à la reproduction. »
29 taureaux "sans cornes" au catalogue
La gamme comporte au total soixante-dix taureaux charolais. « Nous avons réduit l’effectif de dix taureaux. Mais soixante-dix taureaux, ce n’est pas trop pour répondre aux besoins à la fois de diversité génétique et de diversité dans les objectifs de sélection. Sur des troupeaux à 100 % en IA de longue date, la largeur de gamme du catalogue permet de corriger et/ou de cumuler les caractères que l’on souhaite en laissant le choix entre plusieurs taureaux différents, jusqu’à trois pour chaque vache » explique Sébastien Landemaine.
Les « sans cornes » représentent 40 % du catalogue avec 29 taureaux, et leur succès ne se dément pas. « Nous n’avons jamais dérogé sur leur qualité : le niveau génétique des taureaux sans cornes que nous décidons de diffuser est équivalent à celui des taureaux cornus. »