Les industriels s'engagent à revaloriser les prix
A l'issue d'une réunion au ministère le 17 juin, distributeurs comme abatteurs ont confirmé leur engagement pour une remontée progressive des cours des bovins dès cette semaine.
Une hausse des cours de 5 centimes par kilo carcasse dès cette semaine, qui sera reconduite chaque semaine jusqu'à ce que les coûts de production soient couverts. Voici selon la FNB ce à quoi les industriels se sont engagés à mettre en place à l'issue de la réunion de filière au Ministère du 17 juin. Transformateurs et distributeurs se sont également engagés à garantir ce résultat.
Les acteurs ont aussi débattu des moyens de mieux valoriser la production. Ils vont travailler à de nouveaux indicateurs de prix, en particulier pour la viande hachée. Le ministre a aussi confirmé la mobilisation de l'Etat pour développer l'approvisionnement en viande française dans la restauration collective. Et la distribution s'est engagée à généraliser le logo « Viande de France » sur les produits en rayon, y compris sur les produits transformés.
Un référentiel de prix pour la viande hachée
Ce logo pourrait d'ailleurs être prolongé pour l'export. Stéphane Le Foll a présenté un projet de plate-forme d'aide à l'exportation des viandes françaises, regroupant bovins, porcins et volailles sur la base d'un partenariat public-privé, qui pourrait voir le jour cet été.
Le 12 mai, le ministère avait déjà annoncé la mise à disposition d'une enveloppe de 3,5 millions d'euros dédiée à la prise en charge de cotisations sociales des éleveurs. Cette enveloppe a été doublée à l'occasion de cette nouvelle réunion, avec un montant de 7 millions. ainsi qu'une enveloppe de 2 millions d'euros du fonds d'allègement des charges.
Les éleveurs ont annoncé la fin du blocage des abattoirs, "avec mise sous surveillance des opérateurs de la filière, grande distribution et industriels, pour vérifier le respect des engagements" a précisé Jean-Pierre Fleury, président de la FNB. Un nouveau rendez-vous mi-juillet a d'ailleurs été fixé par le ministre pour faire le point sur la situation. Près de dix-huit établissements, représentant près de la moitié des capacités d'abattage en France, étaient bloqués, dont certains depuis trois jours.